« Les nouvelles règles de gouvernance et la prise en compte de leur responsabilité sociale par les entreprises ont ceci de positif qu’elles obligent à adopter une perspective à plus long terme », a déclaré la présidente et chef de la direction du Mouvement des caisses Desjardins, Mme Monique F. Leroux, aux participants à la conférence internationale de l’Institut des administrateurs de sociétés, tenue à Montréal sous le thème Gouvernance et marchés financiers en Amérique du Nord.

Pour Mme Leroux, il s’agit là d’un enjeu capital dans la gestion des entreprises et, à cet égard, elle estime que les coopératives ont une longueur d’avance.

Selon elle, une tendance lourde est en train de s’installer au chapitre de la responsabilité sociale, celle voulant que de plus en plus cette notion amène désormais les entreprises à adopter de hauts standards non seulement en matière de gouvernance, mais aussi sur les plans de la gestion des ressources humaines, de l’investissement, de l’engagement dans la communauté, de l’environnement, de la santé et de la sécurité au travail, ainsi que des droits humains.

« Ne viser que la performance financière au détriment de tout le reste s’avère ainsi de moins en moins soutenable. Un nombre croissant d’investisseurs et d’institutions, financières ou autres, exigent aujourd’hui de faire affaire avec des entreprises dont les pratiques de bonne gouvernance sont attestées », a-t-elle affirmé.

Quant aux principes de bonne gouvernance, le Mouvement Desjardins, même s’il n’est pas assujetti aux mêmes règles que les sociétés publiques, a choisi de les appliquer volontairement tout en les adaptant à sa réalité de coopérative.