Quarante et un pour cent des résidants québécois d’âge mûr ont réfléchi à la plupart des aspects de la retraite, selon l’étude Couples et retraite menée par TNS Canadian Facts pour la Banque Scotia. Par ailleurs, 16 % d’entre eux disent qu’ils n’ont pas beaucoup pensé à leur retraite, ce qui représente une proportion supérieure à la moyenne nationale, qui est de 13 %.

L’étude révèle aussi que 27 % des Québécois d’âge mûr ayant un plan financier ne se sont pas vraiment souciés des questions entourant leur mode de vie. Inversement, 16 % ont plutôt réfléchi aux questions liées au mode de vie à la retraite qu’aux aspects financiers.

L’étude a visé les couples canadiens dont un des partenaires est âgé de 50 ans ou plus et qui travaille toujours. Elle s’est intéressée aux attitudes et à la planification de la retraite, ainsi qu’aux priorités des Canadiens quant aux questions financières et au mode de vie. Par mode de vie, on peut citer les voyages, le temps passé avec la famille et les amis, le logement et le mieux-être.

Quant au niveau de confiance des résidants québécois d’âge mûr sur leur capacité à prendre une retraite confortable du point de vue financier, 88 % d’entre eux sont très ou plutôt confiants d’y parvenir comparativement à 85 % pour l’ensemble du pays.

Financer la retraite
Sur le plan national, plus de la moitié des Canadiens interrogés estiment qu’eux-mêmes et leur conjoint prendront une retraite totale avant l’ « âge traditionnel » de 65 ans. Pour les deux conjoints, l’âge moyen prévu de la retraite est de 62 ans. Bien que 20 % des Canadiens d’âge mûr aient indiqué qu’ils prévoient travailler après 65 ans, environ le tiers croient qu’ils parviendront à financer leur revenu de retraite au moyen d’un emploi. Ce chiffre passe à 76 % si les répondants n’ont pas suffisamment d’argent pour financer leur retraite.

« Grâce à l’amélioration des soins de santé et au fait que les gens, en règle générale, prennent mieux soin de leur santé qu’auparavant, on constate que de plus en plus de Canadiens choisissent de travailler plus longtemps », a déclaré Barry LaValley, expert canadien en planification des objectifs de retraite. « Une planification approfondie avant la retraite signifie que la personne a volontairement décidé de prolonger sa présence sur le marché du travail plutôt que d’y avoir été poussée par le besoin de continuer à travailler. »

La grande majorité des préretraités canadiens, soit 85 %, s’appuyant sur la perception voulant qu’ils aient suffisamment d’épargne et d’investissements, croient avoir les moyens de prendre une retraite confortable. Par ailleurs, 31 % de ces préretraités ont admis ne pas connaître le pourcentage de leur revenu d’avant la retraite dont ils auront besoin à la retraite. Chez les 69 % qui ont pu répondre à cette question, la perception moyenne veut qu’ils auront besoin d’environ 68,5 % de leur revenu d’avant la retraite.

« Il n’existe pas de chiffre magique en ce qui a trait au revenu à la retraite », remarque M. LaValley. « Le montant dont vous aurez besoin est directement lié à la façon dont vous voudrez vivre votre retraite. C’est pourquoi vous ne pouvez pas vous intéresser uniquement à vos objectifs financiers ou à vos objectifs liés au mode de vie. Un plan de retraite complet tient compte des objectifs d’une personne en ce qui a trait à son mode de vie et à l’argent nécessaire pour atteindre ces objectifs. »

Apporter des changements dès aujourd’hui
La plupart des préretraités estiment qu’ils devront apporter certains changements à leurs finances au cours des prochaines années afin d’améliorer leurs chances de jouir d’une retraite confortable. Rembourser ses dettes et mettre plus d’argent de côté sont les changements les plus souvent cités, soit par 4 Canadiens d’âge mûr sur 10.

Plus de la moitié des Canadiens d’âge mûr prévoient que leur vie changera du tout au tout après la retraite. Lorsqu’ils pensent à leurs rêves, 81 % d’entre eux disent qu’ils aimeraient passer leur temps à voyager. Viennent ensuite passer du temps en famille ou entre amis(69 %)et se livrer à des passe-temps(66 %).

« Un trop grand nombre de ceux qui rêvent à leur retraite voient cette période de vie comme des vacances perpétuelles, alors qu’ils devraient y penser comme à une nouvelle phase de leur vie, qui devrait être soigneusement planifiée », estime M. LaValley. « Pour profiter au maximum de la vie à la retraite, vous devez consacrer du temps à réfléchir sur la façon dont vous voudrez passer votre temps et créer un plan financier qui fera en sorte que vous pourrez financer ce projet. Autrement, vous pourriez découvrir que vos projets et que votre réalité financière ne cadrent pas. »

D’un point de vue financier :

– Trente-neuf pour cent des Canadiens d’âge mûr disent avoir réfléchi à
la plupart des aspects de leur retraite et avoir envisagé aussi bien
les questions d’ordre financier que celles liées au mode de vie. Chez
ceux qui ont réfléchi à l’un de ces aspects et non à l’autre, 28 % se
sont surtout penchés sur les questions d’ordre financier et 20 % ont
plutôt considéré leurs objectifs quant au mode de vie.

– Quatre-vingt-cinq pour cent des Canadiens d’âge mûr sont sûrs qu’ils
auront la capacité de prendre une retraite confortable du point de
vue financier. Parmi eux, 21 % sont très confiants et 64 %, plutôt
confiants par rapport à leur retraite. Les raisons expliquant cette
confiance sont des épargnes et des placements adéquats(44 %),
une bonne rente(23 %)et la planification de leur retraite(19 %).

– Parmi les 15 % qui ne croient pas avoir les moyens financiers pour
prendre une retraite confortable, les principales raisons citées sont
des épargnes et des placements inadéquats(50 %), une rente
insuffisante(11 %)et l’inflation(10 %).

– Malgré le fait qu’une forte majorité des Canadiens d’âge mûr montrent
beaucoup de confiance en leur capacité à prendre une retraite
confortable sur le plan financier, 31 % admettent ne pas connaître le
pourcentage de leur revenu de travail dont ils auront besoin pour
atteindre leur objectif. Des 69 % qui ont pu répondre à cette
question, leur perception est qu’ils auront besoin d’environ
68,5 % de leur revenu d’avant la retraite.

– Plus de la moitié des Canadiens d’âge mûr prévoient qu’eux-mêmes et
leur conjoint ou partenaire prendront leur retraite avant 65 ans.
Vingt-neuf pour cent pensent pouvoir prendre leur retraite avant
60 ans; 29 %, entre 60 et 64 ans; 15 % à 65 ans et 20 %, après
65 ans.

– Environ le tiers des Canadiens d’âge mûr(36 %)prévoient financer
leur retraite au moyen de leur revenu d’emploi. Vingt-neuf pour cent
escomptent toucher un revenu d’un emploi à temps partiel et
14 % prévoient plutôt bénéficier du fait que leur conjoint ou
partenaire continuera à toucher un revenu d’emploi à temps plein.

– S’ils n’ont pas suffisamment d’argent pour financer la retraite à
laquelle ils rêvent, 76 % des Canadiens d’âge mûr ont indiqué qu’ils
continueraient à travailler. Cinquante-neuf pour cent travailleraient
à temps partiel et 37 % ont indiqué qu’ils travailleraient plus
longtemps.

– La moitié des répondants ont parlé à un conseiller financier et
35 % estiment qu’il s’agit là de l’initiative la plus valable dans la
planification d’une retraite. Parmi ceux qui ont mis sur pied un plan
financier en bonne et due forme, 71 % l’ont fait avec l’aide d’un
conseiller financier.

– Pour ce qui est des changements auxquels ils devront s’astreindre au
cours des prochaines années pour améliorer leurs chances de jouir
d’une retraite paisible sur le plan financier, 42 % des Canadiens
d’âge mûr ont indiqué qu’ils rembourseront leurs dettes, 37 %
prévoient épargner plus et 29 % espèrent réduire leurs dépenses
quotidiennes.