L’inflation retrouvera d’ici un an un niveau proche de celui constaté lors de la dernière décennie, selon les gestionnaires de régimes de retraite du secteur public américain.

L’inflation actuelle restera-t-elle une vague temporaire durant des décennies de hausse modérée des prix?

C’est ce que croient les gestionnaires de régimes de retraite du secteur public américain, puisque 90 % d’entre eux se disent convaincus que l’inflation est orientée à la baisse, indique une étude d’Ortec Finance.

La moitié de ces gestionnaires (52 %) s’attendent même à une inflation de 3,3 % ou moins d’ici un an, ce qui ramènerait la hausse des prix à un niveau proche d’avant la pandémie. L’inflation s’élevait encore à 6,4 % en février dernier. Et seuls 10 % de ces gestionnaires croient que l’inflation se maintiendra à un niveau supérieur à 6 % d’ici un an.

L’étude relève également que les régimes de retraite du secteur public américain se sont avant tout appuyés sur les investissements dans les matières premières pour se protéger de l’inflation au cours des 12 derniers mois. Sept répondants sur dix (70 %) observent que leur régime a accru ses investissements dans ce secteur, tandis que la moitié (52 %) ont relevé la part accordée aux infrastructures, et 40 % ont fait de même avec l’or. Quatre régimes sur dix (42 %) ont augmenté leur allocation aux obligations indexées sur l’inflation.

Le retour de l’inflation à ses niveaux antérieurs à la pandémie pourrait tourner la page de ce qui resterait alors comme un phénomène ponctuel, au milieu de décennies d’inflation modérée.

« Les gestionnaires de régimes de retraite du secteur public américain sont largement convaincus que l’inflation n’est plus un problème majeur, l’économie américaine étant fermement engagée sur la voie de la modération de l’inflation », commente Marnix Engels, le directeur général de la stratégie des pensions chez Ortec Finance. « Il y a un réel optimisme quant au fait que la baisse de l’inflation sera bien établie, et très peu de gestionnaires s’attendent à ce qu’elle soit aussi élevée qu’elle l’est actuellement d’ici un an ou deux. »