Malgré une légère amélioration au cours des dernières années, les femmes considèrent que l’égalité des sexes en milieu de travail est très loin d’être atteinte.

La majorité (63 %) des femmes interrogées dans le cadre d’un sondage de Randstad Canada estiment que le rythme du changement est lent et que, malgré une plus grande sensibilisation de la société, elles ne se voient toujours pas offrir les mêmes opportunités que les hommes.

Seule une femme sondée sur cinq (19 %) estime que de grands progrès ont été réalisés au cours des dix dernières années en matière d’égalité des sexes. La plus grande partie d’entre elles pensent que certains progrès ont été réalisés en matière d’égalité des sexes, et un tiers estime qu’il n’y a pas eu de progrès (pas vraiment ou pas du tout). Et selon certaines personnes interrogées, le sexisme est toujours présent et les femmes sont toujours moins payées que les hommes pour le même travail.

Les femmes de couleur, les mères et les jeunes femmes sont celles qui disent vivre le plus de difficultés. Près de la moitié (47 %) des femmes âgées de 25 ans et moins estiment qu’elles doivent travailler plus dur et être meilleures que leurs homologues masculins pour être reconnues. Les femmes de couleur (46 %) sont en plus grande proportion susceptible de trouver que leur salaire n’est pas comparable à d’autres qui ont des responsabilités similaires et de faire moins confiance à leur employeur quant à leur volonté d’être équitable envers tous les employés.

Difficile accès aux promotions

Plus généralement, 70 % des femmes conviennent qu’il existe des possibilités d’avancement équitables pour les personnes d’origines et d’identités diverses, et que deux tiers des femmes se sentent reconnues par leurs pairs pour leurs compétences uniques. En revanche, moins de la moitié des femmes employées (47 %) croient que les possibilités de promotion ou d’avancement sont accordées à la personne la plus qualifiée. Près de la moitié des répondantes (46 %) disent qu’on leur a refusé une promotion qu’elles avaient demandée ou sollicitée. Cette proportion est encore plus importante, soit jusqu’à 63 %, chez les femmes de couleur.

Ceci expliquant cela, seulement la moitié (51 %) se sentent motivées à briguer une promotion.

En outre, deux tiers des femmes employées disent avoir été témoins ou avoir été personnellement touchées par au moins une forme de préjugé inconscient. La moitié des femmes ont été personnellement touchées par une forme de préjugé inconscient, un taux encore plus élevé (65 %) chez les femmes de couleur.

Dans l’ensemble, seulement 30 % des femmes interrogées croient que leur employeur prend les bonnes mesures pour promouvoir et soutenir la diversité, l’équité et l’inclusion dans leur milieu de travail. En outre, 25 % pensent que leur employeur prend certaines mesures, mais pas de manière à faire une grande différence et 25 % disent que leur employeur ne prend aucune mesure.

« Les micro-agressions et les traitements injustes existent certes toujours, mais le manque de possibilités d’avancement ou de modalités flexibles et une rémunération moins élevée pour un travail égal figurent au premier rang des préoccupations de nombreuses femmes, affirme Caroly Levy, cheffe de la diversité à Randstad Canada. Ce sont précisément ces questions que les employeurs devront explorer activement et pour lesquelles ils devront proposer des solutions concrètes. »