En 2018, 226 travailleurs québécois ont perdu la vie dans un accident de travail ou en raison d’une maladie professionnelle. Selon la FTQ, la Loi sur la santé et la sécurité du travail doit être étendue.

À l’occasion du Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées au travail, lundi, des militants de la centrale syndicale ont défilé devant l’Assemblée nationale à Québec.

« Le Québec doit mieux se préoccuper de la santé de ses travailleurs. C’est le pouvoir du législateur de protéger sa population. Or, il appert que la Loi sur la santé et la sécurité du travail ne s’applique pas dans son entièreté dans tous les milieux de travail, dont le secteur de la construction où les travailleurs ont cinq fois plus de risques de mourir. Cela doit changer », a déclaré le secrétaire général de la FTQ, Serge Cadieux.

En 2018, 62 personnes ont perdu la vie lors d’un accident de travail et 164 en raison de maladies professionnelles, dont 135 décès causés par l’amiantose. Ces données sont similaires à celles enregistrées en 2017.

Le secteur de la construction est encore de loin celui où les accidents de travail sont les plus fréquents, mais les accidents dans le secteur de la santé connaissent une forte progression ces dernières années, note la FTQ.

Le syndicat affirme que plus de 80 % des travailleurs sont exclus de l’application d’une grande partie de la loi en raison de leur secteur économique et du métier qu’ils exercent. Il demande au gouvernement d’étendre la loi à tous les travailleurs, peu importe leur secteur d’activité.

«Dans la foresterie, les mines et les fonderies, la loi s’applique au complet et le nombre d’accidents est beaucoup moins important », assure Serge Cadieux, en entrevue à l’Agence QMI.

Le ministre du Travail, Jean Boulet, a récemment annoncé son intention de moderniser la Loi sur la santé et la sécurité du travail, qui date de 1979. Un projet de loi devrait être déposé à l’automne.