Un nouveau sondage révèle que la douleur chronique a des conséquences néfastes sur le milieu de travail. En effet, 37 % des Canadiens sans emploi ou retraités souffrant de douleur chronique ne travaillent pas directement à cause de leur état. Un tiers des travailleurs souffrant de douleur chronique ont dû diminuer leurs heures de travail à cause de cette douleur, tandis que ceux qui souffrent de douleur chronique intense s’absentent aussi du travail en moyenne 3,4 jours par mois.

La douleur chronique, définie comme une douleur qui persiste depuis au moins six mois, affecte près d’un quart de la population canadienne. Selon les résultats du sondage, 77 % des personnes souffrant de douleur chronique déclarent que celle-ci est modérée à intense. Le sondage, intitulé La douleur chronique au travail, a été mené par Ipsos Reid pour le compte de Janssen-Ortho Inc., en consultation avec Shepell-fgi.

Des effets lourds de conséquences
Ce sondage corrobore les données existantes selon lesquelles les personnes souffrant de douleur chronique déclarent s’absenter plus fréquemment du travail que celles qui n’en souffrent pas. De même, le sondage La douleur chronique au travail a révélé que la douleur chronique a conduit les personnes qui en sont affligées à douter de leurs aptitudes (64 %); d’autre part, la grande majorité (85 %) des personnes qui travaillent et qui ont des épisodes de douleur affirment que la douleur nuit à leur qualité de vie professionnelle et à leur capacité de faire leur travail et de se concentrer. En outre, un tiers des répondants ont même songé à quitter leur emploi de façon permanente ou pendant une période prolongée à cause de la douleur qu’ils ressentent.

« La douleur chronique est plus fréquente qu’on le pense et perturbe considérablement la vie quotidienne d’une personne, surtout sa carrière », affirme Paula Allen, vice-présidente, Solutions organisationnelles et formation, chez Shepell-fgi. « Le sondage révèle qu’une écrasante majorité de Canadiens souffrant de douleur modérée à intense estiment que leur état les empêche de progresser dans leur carrière et affirment que leur travail aggrave leur douleur. Cette étude montre éloquemment le besoin de sensibiliser les gens à la douleur chronique au travail et met l’accent sur la nécessité pour les employeurs de soutenir leurs employés au moyen de programmes de santé et de mieux-être efficaces. »

L’étude a révélé qu’un pourcentage stupéfiant de 90 % (neuf répondants sur dix) ressentent de la douleur au travail et que six répondants sur dix (64 %) remarquent que leur travail augmente la fréquence de leur douleur chronique1. En outre, plus de la moitié (52 %) des personnes souffrant de douleur chronique sont d’avis que leur employeur n’apprécie guère qu’elles s’absentent du travail à cause de leur douleur1.

« Compte tenu de l’ampleur des problèmes associés à la douleur chronique, il est préoccupant de constater que six personnes sur dix (62 %) qui en sont affligées affirment ne pas avoir de programme de mieux-être dans leur milieu de travail qui comporte une composante pour prévenir la douleur chronique ou aider à y faire face », déclare Mme Allen.

La douleur chronique non soulagée
Les traitements existants constituent également un sujet d’intérêt pour les personnes qui souffrent; près de la moitié (47 %) d’entre elles se disent mécontentes du traitement qu’elles reçoivent actuellement pour soulager leur douleur. Ce sont celles qui souffrent de douleur chronique intense qui se plaignent généralement le plus souvent de leur traitement.

La Dre Anh Nguyen, anesthésiste et spécialiste en douleur chronique, constate par elle-même les résultats du sondage dans son cabinet. « Les patients viennent me voir chaque fois en se plaignant de douleurs chroniques ainsi que des effets qu’elles ont sur leur vie professionnelle. Ils cherchent de nouveaux traitements qui leur permettront de se sentir mieux. Heureusement, les options de traitement qui sont offertes aujourd’hui sont souvent efficaces et réussissent vraiment à soulager leur douleur. »

Johanne Gagné a travaillé comme infirmière à Montréal durant 25 ans et souffre de douleurs chroniques depuis l’âge de neuf ans. « À plusieurs reprises, j’ai dû m’absenter du travail pour de longues périodes et changer de poste à cause des limitations occasionnées par la douleur. Depuis maintenant quatre ans, mon état s’est amélioré et mes douleurs ont diminué, et ce grâce aux bons conseils de mon médecin que je vois sur une base régulière. »