Deux travailleurs américains sur trois disent ne pas connaître ou comprendre le concept de neurodiversité, qui concerne pourtant entre 15 et 20 % de la population.
L’autisme, le TDAH et la dyslexie ne sont que quelques exemples de troubles qui affectent une personne sur cinq ou sur six dans la population. Les personnes concernées peuvent être désignées comme neurodivergentes ou faisant partie de la neurodiversité.
Pourtant, deux travailleurs américains sur trois (68 %) indiquent ne pas connaître ou ne pas comprendre le concept de neurodiversité, indique une étude de la firme Eagle Hill Consulting, menée auprès de 1 261 employés aux États-Unis. Dans le détail, 35 % des répondants ont mentionné ne pas savoir ce qu’est la neurodiversité, tandis que 33 % ont dit en avoir entendu parler mais ne pas savoir ce que cela signifie.
Seulement 22 % des travailleurs indiquent savoir qu’ils travaillent présentement avec une personne neurodivergente. Ce chiffre n’est pas étonnant quand il est éclairé par un autre chiffre, précisant que seuls 16 % des employés disent qu’il y a eu des conversations formelles sur la neurodiversité dans leur organisation. Un pourcentage proche d’employés (19 %) dit pouvoir affirmer que la neurodiversité fait partie du programme de diversité, équité et inclusion (DEI) de leur organisation.
Or, 57 % des employés américains considère que la formation à la sensibilité aux différences serait précieuse.
L’invisibilité de la neurodiversité dans les organisations est illustré par un autre chiffre de l’étude : 69 % des employés déclarent que leur employeur ne demande pas de conseils ni de commentaires à des employés neurodivergents lors de la conception des espaces de bureau, de la constitution des équipes, et de l’implantation de systèmes de gestion de projet.
Ce sont même 85 % des travailleurs américains qui indiquent ne pas être au courant qu’un employé neurodivergent ait été promu dans leur organisation.
« Il reste beaucoup à faire pour sensibiliser le monde du travail aux employés neurodivergents et pour mettre en place des formations et des aménagements qui permettent à ces employés de s’épanouir », commente Melissa Jezior, la PDG d’Eagle Hill Consulting, par communiqué. « Si les dirigeants ne sont pas formés à la gestion efficace des travailleurs et s’il n’existe pas une culture qui valorise leurs compétences, les entreprises ne peuvent pas tirer parti des atouts uniques de ces employés. »