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Les salaires et les avantages sociaux sont la principale raison qui expliquent que les travailleurs canadiens quittent leur employeur. 

Ce sont les employeurs canadiens eux-mêmes qui le disent: leur personnel part avant tout pour trouver une meilleure rémunération globale ailleurs.

Les employeurs qui ne sont pas convaincus que leur personnel restera avec eux affirment que la première cause est que les autres emplois offrent de meilleurs salaires/avantages sociaux (26%), indique un sondage Ipsos réalisé pour Randstad Canada.

L’état général de pénurie de main d’oeuvre constitue la deuxième explication du départ d’employés, selon les employeurs qui citent la concurrence existant entre les organisations sur le marché du travail  (23%).

Les employeurs indiquent également que les départs peuvent s’expliquer par la prévalence du travail à distance (16%), ou le fait que certains employés profitent du moment pour réorienter leur carrière dans une nouvelle direction (14%).

La réponse des employeurs

Une grande partie des employeurs se dit prête à effectuer des changements radicaux pour fidéliser ou attirer du personnel. Une organisation sur trois (34 %) a l’intention de payer plus que ses concurrents, alors que 23% envisagent de revoir l’ensemble de leur modèle d’entreprise.

D’autres stratégies tentent une partie plus réduite des organisations. Certains employeurs demanderaient à leur personnel de faire plus d’heures (15%), tenteraient de réembaucher des retraités (15%), ou chercheraient à parrainer des immigrants de talent.

Enfin, certaines organisations pourraient se résoudre à diminuer leurs opérations. Près d’une entreprise sur dix (7%) déclare qu’elle réduirait ses heures d’ouverture ou fermerait pendant quelques jours.

Quelle flexibilité?

Les employeurs pourraient aussi miser sur la flexibilité pour tenter de fidéliser ou attirer des travailleurs. Un employé sur six (17 %) affirme qu’un retour au bureau à temps plein les conduirait à chercher un nouvel emploi. 

Toutefois, 40 % des organisations qui font actuellement travailler leur personnel à domicile déclarent avoir l’intention de faire revenir tout le personnel au bureau de manière permanente. Une majorité (60 %) a décidé de maintenir le modèle hybride à l’avenir.

«  Alors que la pénurie de talents semble s’intensifier, la flexibilité sera un facteur clé pour attirer et retenir les talents, affirme Patrick Poulin, président de groupe, Randstad Canada. « Les chercheurs d’emploi ont appris à apprécier la productivité et l’équilibre que leur procure le travail à distance et les employeurs peuvent s’attendre à ce que cela devienne une exigence de base pour les travailleurs à la recherche d’un nouvel employeur. »