L’absentéisme a bondi chez les fonctionnaires de la Ville de Québec au cours des trois dernières années, a appris Le Journal de Québec.

Depuis 2015, le nombre de congés de maladie pris par les cols blancs de Québec a augmenté de 33 %. Quant aux coûts associés à l’absentéisme des employés, ils ont crû de 37 % sur la même période.

Cette tendance à la hausse s’observe seulement chez les cols blancs. Les chiffres sont relativement stables du côté des cols bleus, des professionnels, des policiers et des pompiers.

Le syndicat des fonctionnaires municipaux de Québec explique la situation par l’épuisement des employés causée par une réduction des effectifs. Depuis 2015, le nombre de cols blancs à Québec est passé de 1667 à 1627. « On est toujours au maximum, on tire le jus, puis à un moment donné, le monde tombe», a déploré au Journal de Québec le président du syndicat, Réal Pleau.

Du côté de la Ville, on soutient que le phénomène de hausse des congés de maladie n’est pas unique à Québec. Les employés souffrant de dépression, par exemple, seraient plus susceptibles qu’autrefois de demander de l’aide.

«Peut-être qu’il n’y en a pas plus qu’avant, mais qu’ils sont davantage déclarés qu’avant… On a plus accès, maintenant, à des programmes d’aide qu’à l’époque et c’est moins tabou que ça l’était la question de la santé mentale », mentionne Rémy Normand, vice-président exécutif du comité exécutif de la Ville de Québec.

La situation vécue par Québec est semblable à celle observée dans les autres grandes ville de la province, ajoute-il. « Tu peux aussi avoir deux, trois, quatre ou cinq personnes (en absence prolongée) qui font varier beaucoup les indicateurs. Notre taux d’absentéisme est très avantageux. »