
Les individus qui pratiquent une activité physique de trois à cinq fois par semaine affichent une meilleure santé mentale que ceux qui font du sport tous les jours.
Comme bien d’autres travaux de recherche, une étude américaine publiée dans The Lancet Psychiatry a démontré que l’activité physique contribue à réduire les risques de dépression. Tout est cependant une question de modération : parmi les 1,2 millions d’Américains qui ont participé à l’étude, ce sont ceux qui font de l’exercice pendant environ 45 minutes de trois à cinq fois par semaine qui ont déclaré le niveau de santé mental le plus élevé.
Au-delà de ce seuil, les bénéfices diminuent. Les individus les plus actifs ne sont donc pas ceux qui affichent nécessairement la meilleure santé mentale. Ceux qui atteignent trois heures d’activité physique, et ce, à tous les jours de la semaine, ont même un niveau de santé psychologique inférieur aux individus complètement sédentaires.
Des jours avec et des jours sans
Dans l’ensemble, les Américains font état de trois jours et demi de mauvaise santé mentale chaque mois, soit une journée et demie de plus que les personnes qui pratiquent une activité physique de façon régulière.
Les chercheurs suggèrent toutefois que l’inactivité pourrait autant être un symptôme qu’une cause des problèmes de santé psychologique. L’étude fait une observation statistique, mais n’établit pas de lien de cause à effet, précisent-ils.
Le questionnaire remis aux participants de l’étude contenait une liste de 75 types d’activité physique, dont la marche, la musculation et le yoga, mais aussi le jardinage, la pêche et le ménage. Selon les auteurs, « tous les types d’exercice physique ont été associés à une amélioration de la santé mentale ». Par contre, les meilleurs résultats ont été enregistrés avec les sports collectifs, le cyclisme, l’aérobie et le sport en salle de musculation.