Les problèmes de santé mentale en milieu de travail coûtent aux entreprises canadiennes jusqu’à 16 milliards de dollars annuellement. Selon des calculs plus récents, qui tiennent compte des coûts indirects, l’économie canadienne perdrait jusqu’à 30 milliards de dollars par année à cause de problèmes de santé mentale et de toxicomanie.
Ce sont là des statistiques alarmantes. Mais, selon le président de la Fondation de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, M. François Castonguay, président et chef de la direction chez Uniprix, « il y a aussi des réalités que les statistiques ne peuvent mettre en lumière véritablement; il s’agit de la détresse qui touche chacune de ces personnes et leurs conjoints et conjointes, leurs enfants …. ».
Un programme dédié à la santé mentale
À ce jour, il n’existe aucun programme structuré et intégré de recherche portant exclusivement sur la santé mentale au travail au Canada. C’est pourquoi le Dre Sonia Lupien, directrice du Centre de recherche Fernand-Seguin de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, a annoncé la création d’un tel programme.
Selon Dre Lupien, l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, affilié à l’Université de Montréal, dispose d’une expertise et d’un statut qui lui permet de se démarquer comme leader dans son domaine, et ce, tant au niveau de la recherche que des soins et de l’enseignement.
La Banque Nationale a fait un don de 400 000 $ à la Fondation l’Hôpital Louis-H. Lafontaine. De cette somme 150 000 $ serviront à la création des premières bourses de recherche et d’étude sur la santé mentale au travail. Cette contribution s’inscrit d’ailleurs dans le cadre de la campagne majeure de financement, dont l’objectif est de recueillir 7 millions de dollars en cinq ans, afin de soutenir la recherche, d’améliorer les soins aux patients et de promouvoir l’enseignement dans le domaine de la santé mentale.
Selon M. Louis Vachon, président et chef de la direction de la Banque Nationale Groupe financier et président d’honneur de la campagne majeure de la Fondation, « cette campagne vise notamment à sensibiliser les gens d’affaires et le grand public aux maladies mentales en milieu de travail, une cause encore tabou en 2008, et pour laquelle il est difficile de recueillir les fonds qui permettent la recherche et l’avancement de ce champ d’expertise ».
Rappelons qu’au cours de sa vie, une personne sur cinq sera atteinte d’un problème de santé mentale, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).