L’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic(AQRP)se réjouit de l’adoption par l’Assemblée nationale d’une motion prévoyant la création d’un comité chargé de déterminer les impacts financiers de l’indexation des régimes de retraite des secteurs public et parapublic pour les années comprises entre 1982 et 1999.
« Il s’agit d’un premier pas vers le rétablissement de l’équité pour les retraités de l’État. Cela permettra également de comparer les données financières du gouvernement avec nos propres estimations et d’atteindre une compréhension commune des enjeux liés à la correction de la désindexation », a déclaré M. Roger Bellavance, président de l’AQRP.
Les principales associations de retraités de l’État réclament notamment une correction immédiate des régimes de retraite afin que les personnes ayant accompli des années de service entre 1982 et 1999 obtiennent, pour ces années de service, le même niveau d’indexation que pour les années de service accomplies depuis 2000.
L’AQRP a donc demandé à la firme Optimum Actuaires & Conseillers d’estimer le coût de la correction immédiate réclamée par les retraités de l’État. Selon les données obtenues, le coût de la modification assumé par l’employeur s’évaluerait à 2,2 milliards, étalé sur la période de plusieurs dizaines d’années durant laquelle les personnes ayant accompli des années de service entre 1982 et 1999 recevront une rente de retraite. Ce coût représente une augmentation de moins de 3,7% du total des engagements gouvernementaux à l’égard des régimes de retraite.
Par ailleurs, en prenant en considération les gains sur le rendement de la caisse des participants, le coût de la modification assumé par les participants se traduirait par une augmentation de moins de 1% de leur taux de cotisation. Plus précisément, le coût de la modification assumé par les participants se traduirait par une augmentation de 0,4% du taux de cotisation pour les participants actifs du Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics(RREGOP)et par une augmentation de 0,9% du taux de cotisation pour les participants actifs du Régime de retraite du personnel d’encadrement(RRPE).
Toutes les personnes ayant travaillé pour le gouvernement du Québec entre 1982 et 1999 en participant à l’un de ses principaux régimes de retraite seraient avantagées par la correction demandée par les retraités. Selon les données obtenues par l’AQRP, la correction demandée viserait plus de 487 000 travailleurs actuels du gouvernement du Québec, 350 000 anciens employés du gouvernement n’ayant pas encore pris leur retraite, 174 000 retraités et 23 000 conjoints survivants. C’est donc dire que les demandes des retraités de l’État avantageraient directement près d’un Québécois sur sept, dont moins de 20% sont d’actuelles personnes retraitées.