Le racisme est toujours bien présent dans les milieux de travail, selon les employés noirs, qui sont 72 % à avoir subi une forme quelconque de racisme ou de microagressions en contexte professionnel, rapporte un sondage de KPMG.

La bonne nouvelle, c’est que 80 % des répondants sentent qu’ils peuvent dénoncer le racisme au travail sans être stigmatisés, et un nombre équivalent disent avoir des alliés qui prendront leur défense ou celle d’autres collègues noirs s’ils sont témoins de racisme, de préjugés ou d’injustices.

Signe que les employeurs prennent la situation au sérieux, 57 % des répondants indiquent que leur employeur offre de la formation sur l’alliance inclusive afin d’aider les employés à mieux soutenir les groupes sous-représentés et marginalisés, à collaborer avec eux et à défendre leurs intérêts, sur le lieu de travail. Toujours selon le sondage, les employeurs de trois quarts (74 %) des répondants disposent de groupes de ressources pour les employés dédiés à faire avancer l’équité raciale.

Les attentes des employés issus de groupes minoritaires sont plus grandes qu’elles ne l’étaient il y a quelques années. Ainsi, 83 % des travailleurs noirs souhaitent que leurs dirigeants joignent le geste à la parole pour créer un milieu de travail équitable et diversifié, si bien que près de la moitié des répondants songent à quitter leur emploi parce que leur employeur n’en fait pas assez pour contrer le racisme.

Les répondants ont identifié un certain nombre de solutions pour rendre les milieux de travail plus équitables, dont l’établissement de groupes de ressources, la prise d’engagement plus ferme concernant l’embauche de personnes noires, la nomination de davantage de personnes noires au conseil d’administration ou à la haute direction, faire affaire avec des entreprises et des fournisseurs de propriétaires noirs ainsi qu’accroître la formation des employés et des gestionnaires en matière de lutte contre le racisme.

« Malgré les efforts institutionnels pour contrer le racisme envers les Noirs, il y a encore des gens au sein d’organisations qui ne voient pas que certains de leurs propos ou comportements sont racistes ou inacceptables, souligne Silvia Gonzalez-Zamora, chef de l’inclusion et de la diversité chez KPMG au Canada. S’il est pratiquement impossible de se pencher sur chaque geste ou commentaire, beaucoup d’autres options s’offrent aux organisations pour rendre les processus équitables et promouvoir le respect et le sentiment d’appartenance en milieu de travail : bâtir la confiance, encourager l’alliance inclusive et écouter les employés. »