Selon une étude réalisée par l’actuaire en chef du Canada, les Canadiens seront plus nombreux à toucher des prestations du Régime de pensions du Canada (RPC), et sur de plus longues périodes.
Selon l’étude de mortalité RPC produite par le Bureau de l’actuaire en chef, en 2050, les hommes et les femmes vivront respectivement 3,3 et 2,3 ans de plus que ne le prévoyait l’édition précédente de cette même étude, réalisée en 2005. De plus, d’ici 2075, cette augmentation de l’espérance de vie devrait s’accroître de quatre ans pour les deux sexes.
Cette étude fait également ressortir la corrélation entre le montant des prestations du RPC et la longévité. Plus le montant des prestations est élevé, plus longue est l’espérance de vie. Ainsi, un prestataire du RPC âgé de 60 ans qui reçoit la prestation maximale vit en moyenne trois ans de plus que celui dont les prestations sont moindres. Dans le cas des femmes, l’écart est de deux ans.
Au cours des 15 dernières années, le taux de mortalité des prestataires masculins a diminué de 26 % alors que chez les femmes, le recul est de 15 %. Ce sont les hommes de 65 à 69 ans qui affichent la diminution la plus marquée alors les femmes de 85 à 94 ans sont pratiquement demeurées au même niveau.
« Ce sont là des données très utiles qui nous aident à planifier l’avenir et à prévoir les fluctuations réelles et envisageables de la portée du RPC », affirme Jean-Claude Ménard, actuaire en chef. « Les conclusions de cette étude, conjuguées aux résultats d’autres travaux de recherche actuarielle, nous permettent de croire que le RPC demeurera viable pendant les 75 prochaines années, comme le prévoyait notre récent rapport actuariel. »