Comme les employeurs souhaitent recruter et fidéliser les employés les plus productifs, cela les amènent à prévoir des augmentations de salaire moyennes de 3,9 % pour 2008 à l’échelle nationale, soit une prévision légèrement inférieure à l’augmentation de salaire moyenne de 4,1%effectivement accordée en 2007. C’est ce que révèlent les résultats de l’Enquête 2008 sur la planification de la rémunération menée par Mercer, Consultation en ressources humaines. Ces résultats reposent sur les données relatives aux employés non syndiqués recueillies auprès de 491entreprises. Ces entreprises emploient plus de 1,5million d’employés syndiqués et non syndiqués au Canada.
«Les entreprises du secteur du pétrole, du gaz et de la pétrochimie, situées pour la plupart en Alberta et comptant pour un peu plus de 18% des répondants, prévoient offrir des augmentations de salaire moyennes de 6,2%. Ce pourcentage est bien supérieur aux prévisions d’autres secteurs et exerce une poussée ascendante sur la moyenne nationale», explique Marie-Christine Piron, conseillère chez Mercer, Consultation en ressources humaines. «Si l’on ne tenait pas compte de l’Alberta, les prévisions d’augmentations de salaire moyennes seraient plutôt de l’ordre de près de 3,5% au pays.».
Les prévisions à l’égard des augmentations de salaire varient considérablement dans les autres secteurs d’activité. En effet, la moyenne se situe à 4,8 % pour les entreprises de services publics et à 3,2% pour le secteur de l’hébergement, du divertissement et des médias. La grande majorité des entreprises prévoient cependant accorder des augmentations variant entre 3,1% et 4% pour toutes les catégories d’employés.
Alléguant la compétition accrue pour recruter les employés, 36,1% des répondants affirment que leur budget d’augmentation des salaires sera plus élevé que les hausses effectivement accordées en 2007. Par ailleurs, 33,6% des participants à l’enquête prévoient des augmentations légèrement inférieures à celles de 2007 – comparativement à 19% des répondants qui, en 2007, avaient fait la même chose – en raison de l’incertitude économique et d’une réduction générale des budgets.
«Les employeurs recherchent toujours d’autres solutions que l’augmentation du salaire de base pour recruter et fidéliser leurs employés. Ils ont davantage recours à la rémunération fondée sur le rendement, en augmentant le taux de participation aux régimes de primes annuelles et en haussant le taux des primes cibles dans le cadre de ces régimes. On constate également que les employeurs portent une attention accrue à l’aspect «carrière» dans les programmes de rémunération globale qu’ils offrent à leurs employés, puisque plus du quart des répondants envisagent de mettre en place un processus officiel de planification de carrière», souligne madamePiron.
Certaines catégories d’emplois bénéficient de programmes de recrutement et de fidélisation. Les entreprises ont le plus souvent recours aux primes d’embauche, particulièrement pour les emplois en TI, vente, ingénierie et comptabilité. «Les augmentations de salaire plus généreuses et les primes en espèces ponctuelles sont les éléments le plus souvent utilisés pour pourvoir à ces postes, car les compétences spécialisées qu’ils exigent sont plus difficiles à trouver. Les employeurs mettent d’ailleurs plus d’accent sur le recrutement et la fidélisation des personnes qui les possèdent», explique madamePiron.
Les entreprises ont également recours à d’autres méthodes pour récompenser leurs employés et susciter chez eux un sentiment d’appartenance. Parmi les plus populaires, mentionnons les régimes de retraite à cotisations déterminées(64,5% des répondants), la gestion du rendement selon les compétences(60,2 %), les régimes de retraite à prestations déterminées(56,9%), les primes de rendement individuel pour le personnel non cadre(50,7%)et la planification de carrière systématisée(40,7%).
Voici les augmentations de salaire moyennes prévues selon les régions du Canada:
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C’est dans le Grand Calgary que l’augmentation moyenne prévue est la plus élevée, soit 4,2%. Ailleurs en Alberta, l’augmentation moyenne prévue est également supérieure à la moyenne nationale et atteint à 4,1%.
– Les employeurs de Vancouver annoncent une augmentation prévue de 3,7%. Ailleurs en Colombie-Britannique, on prévoit une hausse de 3,9%.
– Pour ce qui est de la région de l’Atlantique, l’augmentation prévue s’établit à 3,6%. À Montréal, l’augmentation prévue est de 3,6% tandis que les employeurs établis ailleurs au Québec prévoient accorder une hausse de 3,7%.
-Enfin, dans la grande région de Toronto et ailleurs en Ontario, l’augmentation prévue est de 3,6%, soit la même que celle prévue à Montréal et dans la région de l’Atlantique.