Les fournisseurs d’assurances collectives pourraient jouer un rôle central dans les futurs écosystèmes de santé numérique, grâce aux données qu’ils pourraient engranger.

La pandémie a eu un tel effet d’accélération sur la numérisation du soutien en santé que les fournisseurs d’assurance collective pourraient développer des écosystèmes de santé numérique, englobant les différents domaines de la santé des participants.

Et les assureurs ont la possibilité d’être au centre de ces écosystèmes, pointe un rapport de la firme GFT Canada. C’est que les soins de santé virtuels connaissent une évolution rapide. Depuis 2020, de plus en plus de services médicaux sont dispensés virtuellement.

Parallèlement, au Canada, l’accès aux soins demeure limité, puisque seules 41 % des personnes parviennent à avoir un rendez-vous médical le jour même ou le lendemain. La moyenne de l’OCDE est 57 %, souligne le rapport de GFT Canada. Parmi ces pays, seule la Suède fait pire que le Canada.

De leur côté, les assureurs assistent à la montée inexorable des coûts des soins de santé. Cela les a poussé à développer la prévention auprès des participants des régimes d’assurances collectives.

Pourtant, à peine plus du quart des Canadiens (26 %) estiment recevoir des informations personnelles utiles de leur fournisseur d’assurances collectives, tandis que plus de la moitié des Canadiens estiment recevoir des informations inadéquates, selon des données de GFT Canada.

Ce quadruple phénomène pousse au développement d’écosystèmes de santé numérique, affirme GFT Canada, qui est spécialisée dans la transformation numérique des entreprises des secteurs de la finance et de l’assurance, ainsi que de l’industrie manufacturière.

Les assureurs pourront jouer le rôle de chef d’orchestre de ces écosystèmes, ou bien de simples partenaires contribuant à la bonne marche de ces écosystèmes. La détention des données de santé placent les assureurs dans un rôle central. « C’est un atout qui place l’assureur en position de force pour poursuivre un modèle économique différent et offrir des soins et des services numériques aux utilisateurs qui ont du mal à accéder aux soins dont ils ont besoin », soutient le rapport.

Mais chaque assureur devra soupeser sa stratégie dans ces écosystèmes de santé numérique, compte-tenu des opportunités d’amélioration de leur offre, mais aussi des coûts importants qu’ils devraient supporter pour orchestrer ces futurs écosystèmes.