Les employeurs du Québec prévoient des augmentations salariales de 3,7 % en 2024, soit le deuxième plus haut niveau depuis 15 ans.

Le ralentissement de l’économie ne fait pas ralentir le rythme des augmentations salariales.

Les organisations du Québec prévoient d’octroyer des augmentations salariales de 3,7 % en 2024, tous emplois confondus, indique l’enquête sur les Prévisions salariales 2024, menée par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA).

Cette hausse s’inscrit dans la continuité de l’année 2023, durant laquelle les augmentations salariales s’élèvent à 3,5 %.

Les prévisions salariales sont davantage orientées à la hausse chez les non-syndiqués que chez les travailleurs syndiqués, précise le rapport, qui opère cette distinction pour la première fois.

Ce sont dans les administrations publiques que les augmentations prévues sont les plus modestes (2,6 %).

L’Ordre des CRHA pointe que les augmentations salariales prévues en 2024 sont les deuxièmes plus élevées depuis 15 ans.

« Petites, moyennes ou grandes, toutes les entreprises doivent tenir compte des attentes élevées des travailleurs, engendrées par l’inflation des dernières années et par la rareté relative de la main-d’œuvre, qui persiste en dépit du ralentissement actuel. Malgré leurs contextes respectifs, les PME et le secteur du commerce de détail doivent aussi rajuster leurs offres salariales », commente Manon Poirier, la directrice générale de l’Ordre des CRHA, par communiqué.

De son côté, la firme Mercer prévoit le même pourcentage d’augmentations salariales pour 2024, à savoir 3,7 %. Cela constitue un ralentissement de la croissance des salaires, comparativement à 4,1 % pour 2023, selon les éléments de comparaison de Mercer.

« Face à l’incertitude économique et à la réduction des pressions exercées sur le marché du travail, les budgets de rémunération des employeurs semblent revenir aux niveaux d’avant la pandémie », explique Luc Lapalme, conseiller principal, en rémunération – Carrière de Mercer Canada, par communiqué. « Si le marché du travail canadien continue de se détendre au cours des prochains mois, il pourrait réduire encore davantage la pression sur les budgets d’augmentations salariales de 2024. »