Les employeurs québécois prévoient une augmentation moyenne des salaires de 3,7 % en 2024, soit le même pourcentage que prévu il y a six mois.
Ce maintien des prévisions tranche avec les années précédentes, quand les mises à jour se traduisaient par une accélération des hausses salariales prévues par les employeurs, constate l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA) dans son enquête sur les prévisions salariales 2024.
De plus, les structures salariales, c’est-à-dire les échelles de l’ensemble des salaires offerts par une organisation, devraient augmenter de 2,8 % cette année.
Les prévisions tendent à être moins variables cette année, puisque l’enquête montre un écart de seulement 0,7 % entre le minimum et le maximum parmi les différents secteurs d’activité.
Les augmentations salariales seront maximales (+4,1%) dans le secteur primaire et des ressources, comme dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques.
Le secteur des technologies de l’information et des communications connaît un ralentissement avec une hausse prévue de 3,4 %, alors qu’elle était de 5,2 % l’an dernier.
De leur côté, les administrations publiques devraient connaître une hausse supérieure à la moyenne cette année avec une augmentation de 3,9 %. Au cours des années précédentes, ce secteur était systématiquement en dernière position.
« La situation semble se stabiliser. La hausse prévue pour 2024 demeure toutefois très élevée comparativement aux normales historiques. Même les secteurs d’activité qui sont au bas du classement prévoient offrir cette année des augmentations qui devraient permettre de préserver le pouvoir d’achat de leurs travailleuses et travailleurs », commente Manon Poirier, la directrice générale de l’Ordre des CRHA.
Pour l’année 2023, les sondages des firmes de rémunération prévoyaient une augmentation moyenne de 4,1 % alors que la rémunération hebdomadaire moyenne, incluant les heures supplémentaires, a réellement progressé de 3,7 % selon Statistique Canada, rappelle l’Ordre des CRHA.