Selon le dernier sondage BMO Groupe financier/Ipsos Reid, plusieurs entrepreneurs baby-boomers canadiens n’ont aucunement l’intention de ralentir leurs activités à la retraite; en fait, plusieurs prévoient même exploiter leur propre entreprise jusqu’à leur mort.

Parmi les baby-boomers qui ont indiqué avoir pris une retraite hâtive pour lancer leur propre entreprise ou qui prévoient le faire, près de la moitié ont affirmé qu’ils consacraient ou prévoyaient consacrer de 26 à 40 heures par semaine à leur entreprise (48 % des hommes et 39 % des femmes). Certains baby-boomers entrepreneurs prévoient travailler encore davantage, un homme sur sept (14 %), comparativement à une femme sur dix (10 %), affirmant même qu’il consacre ou entend consacrer plus de 40 heures par semaine au travail.

En plus de travailler de longues heures, les baby-boomers canadiens travaillent longtemps après l’âge de la retraite. Un nombre légèrement supérieur d’hommes disent prévoir diriger leur entreprise jusqu’à leur mort (18 % par rapport à 12 % chez les femmes). Un baby-boomer sur cinq entend diriger son entreprise pendant plus de dix ans (21 %) et presque quatre sur dix (38 %) disent vouloir le faire entre 6 et dix ans.

« Ces résultats confirment nos recherches qui indiquent clairement que les baby-boomers entendent continuer à travailler pendant leurs soi-disant années de retraite. Plusieurs d’entre eux voient même cette prochaine phase de leur vie comme une opportunité d’entreprendre une nouvelle carrière ou de lancer une nouvelle entreprise », précise Kris Vikmanis, chef du Marché de la retraite de BMO Groupe financier. Chaque baby-boomer a sa propre définition de ce qu’est la retraite. Notre objectif est de fixer ce portrait afin qu’ils puissent adopter les plans appropriés à la réalisation de leurs rêves.

Le démarrage d’une entreprise peut s’avérer une aventure périlleuse, ajoute-t-il. Les baby-boomers entrepreneurs ont travaillé tellement fort au fil des années pour épargner en vue de leur retraite que nous voulons, avant toute chose, leur éviter d’exposer leurs épargnes à des risques inutiles. C’est pourquoi il importe qu’ils demeurent très réalistes face aux nouvelles occasions d’affaires et très soigneux dans leur planification. L’une des premières choses qu’ils doivent faire avant de mettre leurs épargnes de retraite en jeu, c’est de s’asseoir avec un professionnel pour peaufiner les détails de ce qu’ils veulent faire et élaborer leur plan d’action."

Les baby-boomers se lancent en affaires pour toutes sortes de raisons. Plusieurs disent vouloir rester « occupés », 46 % des hommes et 34 % des femmes affirmant que c’est la principale raison qui les motive. En deuxième place, vient le fait que « c’est quelque chose dont ils ont toujours rêvé » (hommes : 27 %; femmes : 31 %); le besoin d’argent est la troisième raison qui les motive (hommes : 26 %; femmes : 25 %).

Des sondages antérieurs de BMO/Ipsos Reid ont révélé que, lorsqu’on les interrogeait sur le travail après l’âge traditionnel de retraite, 58 % des baby-boomers prévoyaient travailler un peu pour un employeur, tandis que 50 % d’entre eux s’attendaient à consacrer du temps à leur propre entreprise ou à l’entreprise familiale à leur retraite.

Le dernier sondage a révélé que la consultation était le choix de type de travail le plus populaire, de nombreux baby-boomers masculins affirmant offrir ou prévoir offrir des services de consultation à la retraite (33 % par rapport à 20 % pour les femmes), tandis que les femmes (17 %) se disaient plus enclines que les hommes (10 %) à vouloir lancer une entreprise au détail. Et plusieurs de ces entreprises compteront plus d’un exploitant, plus d’un tiers des répondants ayant affirmé que leur famille participait à l’entreprise ou comptait le faire dans l’avenir.

Lorsqu’on leur demande de révéler leur plus grande crainte par rapport à l’exploitation d’une petite entreprise, près d’un quart des répondants affirme craindre de ne pas avoir assez de clients (22 %) et de ne pas avoir assez d’argent (22 %). La plupart ont indiqué qu’ils financent ou financeront leur entreprise à même leurs épargnes (32 %), suivi par ceux qui comptent le faire au moyen d’un prêt ou d’une marge de crédit (19 %) et de leurs revenus de placement (13 %). Fait intéressant, un homme sur cinq (20 %) dit n’avoir aucune crainte, par rapport à 15 % pour les femmes.

Selon Bob Bissett, premier vice-président, Services bancaires Particuliers et entreprises, BMO Groupe financier, « démarrer une entreprise à la retraite n’a rien de très différent que de le faire à une autre étape de la vie. La même approche disciplinée d’évaluation de l’idée d’affaires et de vérification préalable s’applique. Les principales différences peuvent être l’horizon de rentabilité, la stratégie de sortie et la source de financement ».

M. Bissett propose cinq trucs aux baby-boomers qui envisagent de lancer
une entreprise à la retraite : (1) faites vos devoirs et assurez-vous d’acquérir une compréhension approfondie du secteur économique; (2) élaborez un plan d’affaires; (3) faites vos calculs et déterminez de quel montant vous aurez besoin pour commencer; (4) identifiez vos clients; (5) embauchez les meilleurs employés.