L’envol des cours des titres du secteur Énergie a permis aux caisses de retraite canadiennes de se hisser en territoire positif au deuxième trimestre, et ce, malgré l’inquiétude persistante liée à la crise mondiale du crédit. C’est ce qui apparaît à la lecture d’une étude publiée tout récemment par RBC Dexia Services aux Investisseurs.

Dans l’univers RBC Dexia représentant 340 milliards $ les caisses de retraite canadiennes ont gagné 1,0 % pour le trimestre se terminant le 30 juin 2008, réduisant à 1,0 % les pertes pour le dernier semestre. « Bien que modeste, cette reprise qui suit trois trimestres négatifs consécutifs représente un réel répit, surtout si l’on tient compte de la faiblesse des autres marchés mondiaux », a fait remarquer Don McDougall, Premier directeur, Services-conseils chez RBC Dexia.

Le marché canadien, riche en titres énergétiques, a continué à aller à contre-courant de la tendance mondiale alors que les cours haussiers du brut permettaient à l’Indice composé S&P/TSX de s’afficher comme l’un des plus performants au monde – une impressionnante hausse de 9,1 % pour le trimestre. Les titres du secteur Énergie ont affiché une hausse de 22,9 % au cours du trimestre, représentant plus du trois-quart de ce gain, alors qu’un titre en particulier, Potash Corp., représentait la majeure partie du quatrième quart. « Malheureusement, avec des gains aussi concentrés, les caisses de retraite canadiennes ont eu de la difficulté à suivre le rythme et ont affiché des rendements inférieurs de 0,9 % pour ce trimestre par rapport à l’indice composé de référence, soit 3,0 % pour le premier semestre 2008 », a observé M. McDougall.

« Les actions mondiales ont encore été la catégorie d’actifs affichant les moins bons résultats, glissant de 3,4 % au cours du trimestre et sous-performant l’indice MSCI Mondial de 0,6 %. En devises locales, l’indice a plongé de 12,8 % depuis le début de l’année, mais les caisses ont perdu seulement 9,0 %, une fois les taux de change pris en considération », a fait remarquer M. McDougall.