Selon les résultats d’un sondage national de BMO Groupe financier, les Canadiens sont préoccupés par leurs finances personnelles et avouent mal comprendre de nombreux aspects touchant les questions d’argent. L’étude menée par le centre de recherche Harris/Décima révèle en outre que le secteur des services financiers devrait saisir cette occasion d’aider les Canadiens à mieux comprendre le paysage financier.

Selon les résultats du sondage :
– près de la moitié des Canadiens, soit 46 %, éprouvent un malaise lorsqu’ils abordent les questions financières;
– plus de la moitié des personnes interrogées, soit 53 %, regrettent de ne pas être en mesure de mieux gérer leur argent;
– deux jeunes familles sur trois, soit 66 %, souhaiteraient exercer un meilleur contrôle sur leurs finances;
– les ménages dont le revenu est supérieur à 100 000 dollars ne sont pas à l’abri de ce sentiment puisqu’un tiers d’entre eux, soit 35 %, affirment que les questions d’argent les empêchent de dormir à l’occasion.

« Ces conclusions nous indiquent que les Canadiens maîtrisent mal leurs finances personnelles », explique Sherry Cooper, économiste en chef à BMO Groupe financier et auteur du best-seller The New Retirement: How It Will Change Our Future. « C’est pourquoi ils éprouvent un certain malaise face aux questions d’argent et sont nombreux à s’inquiéter pour leur retraite. »

Interrogés au sujet de leur principale préoccupation financière, quatre répondants sur dix, soit 43 %, ont répondu que leur principale crainte était de ne pas disposer de suffisamment d’argent pour jouir d’une retraite confortable. Cependant, seulement 12 % s’inquiètent de vivre plus longtemps que les ressources dont ils disposent.

Maîtriser la «langue de l’argent»
Une partie des craintes et du malaise qu’éprouvent les Canadiens s’explique par un manque de connaissance et de confiance lorsqu’il s’agit de traiter de questions financières. Le sondage révèle qu’une vaste majorité de Canadiens ne maîtrisent pas parfaitement la «langue de l’argent».

Bien qu’un quart des répondants aient affirmé se sentir tout à fait à l’aise dans ce domaine, 71 % déclarent qu’ils peuvent se débrouiller mais qu’ils ont parfois besoin d’aide. La moitié des répondants, soit 51 %, estiment que les institutions financières compliquent les choses.

«Le fait que les gens sont mal à l’aise lorsqu’on parle d’argent révèle un besoin évident d’améliorer la clarté de nos communications, selon Mme Cooper. Les institutions financières devraient saisir cette occasion d’aider les Canadiens à mieux comprendre les questions financières et ainsi apaiser une part de leurs craintes.»

Un sujet délicat pour les Canadiens
Concernant les sujets considérés comme délicats, l’étude démontre que l’argent est l’un des sujets les plus difficiles à aborder pour la plupart des Canadiens. Pour près de la moitié des Canadiens, soit 46 %, l’argent est le sujet dont ils aiment le moins parler, surpassant la politique et la religion.

Cela signifie que seulement quatre répondants sur dix dévoileraient à leurs amis ou à leur famille à combien s’élèvent leurs dettes et combien ils gagnent.