Les longues heures de travail semblent monnaie courante dans les entreprises québécoises. C’est ce que révèle un sondage CROP effectué pour l’Ordre des CRHA et CRIA du Québec (ORHRI) en juin dernier.
Le sondage CROP-ORHRI montre en effet que près de deux travailleurs sur trois (64 %) affirment qu’il est bien vu d’arriver plus tôt ou de partir plus tard dans leur milieu de travail. Fait intéressant à noter : c’est chez les 18 à 34 ans que ce phénomène est le plus marqué (71 %).
En outre, 60 % des travailleurs estiment que leur employeur s’attend à ce qu’ils fassent des heures supplémentaires. Ce pourcentage s’élève à 67 % chez les hommes (contre 52 % chez les femmes).
« Les longues de travail sont souvent perçues comme une marque d’engagement des travailleurs envers leur employeur. Cependant, l’envers de la médaille est moins reluisant. Une telle culture peut favoriser une compétition malsaine entre les travailleurs. Ceux qui font de longues heures sont perçus comme de bons employés, alors que les autres sont considérés comme moins performants. Sans compter les problèmes de stress, de santé, de mobilisation ou de productivité qui risquent également de survenir lorsque la pression et le temps de travail se font trop imposants », a tenu à rappeler M. Florent Francoeur, CRHA, président-directeur général de l’ORHRI.