Malgré une sensibilité accrue à la nécessité d’épargner en vue de leur retraite, les Québécois pourraient compromettre leur sécurité financière à la retraite en ne posant pas dès maintenant les gestes essentiels à une planification adéquate… Tel est le constat global qui se dégage du sondage le plus complet jamais réalisé par Question Retraite sur les comportements des Québécois âgés entre 25 et 44 ans vis-à-vis de la planification financière de leur retraite.
En effet, le sondage révèle qu’à peine 15% des répondants âgés entre 25 et 44ans se sont dotés d’un plan de retraite, même si 67% d’entre eux affirment s’intéresser à la planification de cette dernière. De plus, près de 80% d’entre eux estiment important de commencer à épargner avant l’âge de 30 ans ou dès qu’on commence à travailler, mais, toujours selon le sondage, tous ne passent pas réellement à l’acte.
« Pour Question Retraite, ces données sont d’autant plus inquiétantes, car une retraite bien planifiée dépend en grande partie de l’âge auquel on a commencé à épargner et de la régularité avec laquelle on a cotisé à ses REER », a fait remarquer Mme Jocelyne Houle-LeSarge, présidente de Question Retraite.
Par ailleurs, les 25-44 ans évaluent mal leurs besoins à la retraite. Selon le sondage, 35% d’entre eux sous-estiment considérablement le pourcentage du revenu nécessaire pour maintenir un bon niveau de vie à la retraite. Malgré cela, 80% croient que leur situation restera stable ou s’améliorera au moment de leur retraite.
Ces données préoccupantes démontrent que beaucoup de gens envisagent non seulement leur avenir avec un peu trop d’optimisme, mais qu’ils ignorent encore plusieurs aspects de la planification, ce que déplore Mme Houle-LeSarge. Selon Question Retraite, les efforts de sensibilisation déployés plus particulièrement ces dernières années ont aidé à conscientiser les gens face à la planification de leur retraite, mais le changement de comportement tarde beaucoup trop.
« Certes, l’idée de planifier sa retraite est présente dans la tête des gens, mais l’épargne étant la base de tout, il faut poser des gestes concrets en ce sens. Nous ne le répéterons jamais assez, la planification de la retraite c’est mathématique, pas magique », de conclure Mme Houle-LeSarge.