Les Québécois sont les moins susceptibles à vivre d’une paie à l’autre alors 40 % des Canadiens s’attendent à prendre leur retraite plus tard que prévu.

Une étude de l’Association canadienne de la paie (ACP), réalisée pour la Semaine nationale de la paie du 10 au 14 septembre, indique une nette amélioration en ce qui concerne le nombre de Canadiens qui ont du mal à joindre les deux bouts.

L’étude révèle que 47 % des Canadiens éprouveraient des difficultés financières si leur paie était retardée d’à peine une semaine, comparativement à 57 % en 2011.

En ce qui concerne la capacité de survivre, le Québec se trouve en tête car seuls 33 % des Québécois disent vivre d’une paie à l’autre, comparativement à 53 % au Manitoba et 52 % en Ontario.

Le sondage note également qu’un plus grand nombre d’employés estiment qu’ils sont mieux en mesure d’accroître leur épargne. Bien que seulement 40 % des personnes sondées tentaient d’épargner davantage et le faisaient l’an dernier, ce nombre a augmenté à 66 % en 2012, « un saut énorme », commente l’ACP.

Encore une fois, les employeurs de la Belle Province sont les meneurs : 71 % disent pouvoir accroître leur épargne.

Très éloignés des objectifs de retraite

Bien qu’un plus grand nombre d’employés au Canada économisent, le taux d’épargne demeure bas, ce qui se reflète dans les réponses aux questions portant sur la retraite.

73% des employés disent avoir épargné moins du quart des sommes qu’ils aimeraient avoir accumulées.

Même chez les employés canadiens qui se rapprochent de la retraite (âgés de 50 ans et plus), 45% mentionnent qu’ils ont amassé moins du quart de l’épargne qu’ils avaient souhaitée pour leur retraite.

Selon PatrickCulhane, président-directeur général de l’ACP, il s’agit d’un constat particulièrement préoccupant.

« Plusieurs des employés les plus âgés quitteront le marché du travail dans quelques années à peine, pourtant la plupart d’entre eux sont bien loin de leurs objectifs de retraite. »

Malgré l’épargne insuffisante, les employés semblent se préoccuper davantage de leurs besoins de retraite.

Un plus petit nombre croit que des économies de 500 000 $ à un million de dollars suffiront pour leur assurer une retraite à l’aise (34% cette année, 42% l’an dernier), alors qu’un plus grand nombre croit qu’il leur faudra plutôt entre un million et trois millions de dollars (38% cette année, 27% l’an dernier).