Dans un nouveau rapport, Shedding Light on Responsible Investment: Approaches, Returns and Impacts, Mercer résume et commente 16 études théoriques, parmi lesquelles dix démontrent l’existence d’un lien positif entre les facteurs ESG et le rendement financier d’une société, quatre font état d’une incidence neutre et deux suggèrent l’existence d’un lien de neutre à négatif.

« L’idée que l’investissement responsable n’est pas nécessairement synonyme de rendement inférieur est de plus en plus acceptée au sein du secteur de l’investissement institutionnel. En fait, le rapport renforce l’argument déjà bien établi selon lequel le fait de tenir compte des facteurs ESG peut permettre d’ajouter une valeur réelle et mesurable à un portefeuille de placement », affirme Tim Gardener, stratège en chef mondial des placements au sein du groupe de consultation en gestion de placements de Mercer.

Les recherches dont il est question dans le rapport comprennent notamment des études influentes ayant fait l’objet d’une révision confraternelle qui appliquent la théorie financière traditionnelle aux facteurs ESG et qui touchent à une variété de méthodes de recherche, d’échantillons régionaux et d’approches de placement (p. ex., sélection, intégration et engagement actionnarial). Les études couvrent aussi des régions diverses, tant pour ce qui est du pays d’origine que des marchés sur lesquels elles portent

Le rapport Shedding Light fait suite au rapport Demystifying Responsible Investment Performance publié en 2007, dans le cadre duquel Mercer et le groupe de travail sur la gestion d’actifs de l’initiative financière du Programme des Nations-Unies pour l’environnement (IF du PNUE) ont examiné les recherches existantes sur le rendement et les facteurs ESG. En considérant ces deux rapports conjointement, un total de 36 études portant sur le lien entre les facteurs ESG et le rendement financier ont été examinées. De ce nombre, 20 font état d’un lien positif entre les facteurs ESG et le rendement financier, contre seulement trois qui suggèrent un lien entièrement négatif.

Tableau 1 – Sommaire des recherches théoriques sur le lien entre les facteurs ESG et le rendement financier

Étude 2009 de Mercer

Étude 2007 de Mercer et de l’IF du PNUE

Total

Études – incidence positive

10

10

20

Études – incidence neutre à positive

0

2

2

Études – incidence neutre

4

4

8

Études – incidence neutre à négative

2

1

3

Études – incidence négative

0

3

3

Les divergences entre les résultats des recherches sont en partie attribuables à des différences entre les méthodes de recherche utilisées et aux courtes périodes visées. Auparavant, les études de ce genre étaient en général axées sur le lien entre les facteurs ESG et les actions cotées en bourse. Toutefois, la situation commence à changer et l’accent n’est plus exclusivement placé sur les actions : le nouveau rapport de Mercer se penche sur plusieurs études qui s’attardent au rendement financier d’autres types de placements, comme les fonds de microfinance et les fonds spéculatifs.

Un autre élément essentiel à l’interprétation des résultats du rapport de Mercer est la reconnaissance de l’étendue de l’investissement responsable et de l’existence de nombreux outils permettant d’intégrer les facteurs ESG au processus de placement, notamment l’exercice des droits de vote, l’engagement, la collaboration, la sélection négative et positive des titres et l’intégration des facteurs ESG aux données utilisées pour l’évaluation.

L’intérêt croissant à l’égard de l’investissement responsable, découlant de modifications à la réglementation, du renforcement du lien entre les facteurs ESG et les obligations fiduciaires et d’une sensibilisation accrue du public, a mené à l’adoption de plus en plus répandue de ces outils à l’échelle mondiale.

« Le renforcement de ces tendances devrait entraîner des améliorations continues dans le domaine de l’intégration des facteurs ESG par les investisseurs institutionnels et une attention accrue, dans la recherche et au sein du secteur, sur son incidence sur le rendement », de dire Jane Ambachtsheer, chef mondiale de l’investissement responsable de Mercer.