Longtemps considérée comme un simple facteur de risques, l’obésité est aujourd’hui reconnue comme une maladie chronique à part entière, souligne le Dr Alexandro Zarruk, directeur médical de l’Unité métabolique de l’Ouest-de-l’Île. Mises ensemble, les obésités de classe 1 et de classe 2 surpassent aujourd’hui en nombre de personnes atteintes toutes les autres maladies chroniques au Canada.

« Avec ces statistiques, on se rapproche des États-Unis. Mais le plus inquiétant, c’est qu’un enfant canadien sur 11 est obèse », indique-t-il.

Caractérisée par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30, l’obésité est associée à une foule de comorbidités, telles que le diabète, l’hypertension, l’apnée du sommeil et les maux de dos.

« Une femme qui souffre d’obésité de classe 1 va vivre en moyenne 5,6 années de moins qu’une femme avec un IMC normal. Les obèses de classe 2 et 3 vont pour leur part perdre une vingtaine d’années de vie en bonne santé », mentionne le Dr Zarruk.

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Mais les coûts associés à l’obésité ne sont pas qu’humains, ils sont aussi économiques. La maladie occasionne annuellement des coûts directs et indirects de 7,1 milliards de dollars au pays, et cette somme ne tient même pas compte des coûts associés aux comorbidités. Les coûts indirects sont majoritairement causés par l’absentéisme et le présentéisme en milieu de travail.

Heureusement, de nettes avancées ont été réalisées au cours des dernières années concernant l’étude des causes de la maladie et des traitements. « On sait aujourd’hui que l’obésité n’est pas simplement une question de balance entre l’apport et la dépense énergétique. Beaucoup de facteurs entrent en jeu; des facteurs hormonaux, génétiques et sociétales entre autres», explique Alexandro Zarruk.

Le premier traitement recommandé pour les personnes obèses est évidemment l’adoption d’un meilleur mode de vie incluant une alimentation saine et de l’activité physique.

Lorsque l’IMC d’un individu s’approche de 30, des traitements pharmacologiques peuvent être envisagés. « En stimulant la perte des poids, ces médicaments encouragent les individus à adopter un meilleur mode de vie. Ils voient des résultat », mentionne le Dr Zarruk.

Le problème, c’est que ces médicaments sont encore peu utilisés, puisqu’ils ne sont pas couverts par le régime d’assurance médicaments public du Québec et certains régimes privés. « Ces médicaments sont assez coûteux, mais ils permettent d’épargner énormément du côté des comorbidités », précise Alexandro Zarruk.

Pour les cas les plus graves (obésité de classe 2 et 3), les chirurgies bariatriques sont finalement une option à considérer.

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