Dre Mimi Israël chef du département de psychiatrie de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas indique que les réponses données par les Canadiens aux questions du sondage de l’Association médicale canadienne (AMC) portant en partie sur la santé mentale sont malheureusement trop familières. « On aurait cru avoir fait plus de chemin au cours des récentes années dans le changement des attitudes que la population entretient envers la maladie mentale. Ce qui choque un peu avec les résultats de ce sondage réalisé par Ipsos-Reid et commandé par l’AMC, c’est la proportion dans laquelle certaines idées se trouvent représentées », dit-elle.
Selon ce sondage, presque la moitié des Canadiens (46%) pensent que les gens utilisent l’expression ‘maladie mentale’ pour excuser un mauvais comportement. On le voit, entre autres, avec la dépression qui est parfois perçue par les gens comme un moyen de prendre des vacances prolongées.
Par ailleurs, un Canadien sur trois (31%) seulement embaucherait un paysagiste qui serait aux prises avec une maladie mentale. Il existe cette perception à l’effet que les personnes ayant une maladie mentale sont imprévisibles et instables, voire violentes.
« Il ne s’agit pas de blâmer les gens pour leurs opinions ou la perception qu’ils ont de la maladie mentale. Cette perception met plutôt en relief le besoin de poursuivre intensivement les efforts d’éducation et de sensibilisation du grand public. Il y a tout de même urgence à ce sujet, car à l’heure actuelle, une personne sur cinq souffre ou souffrira d’une maladie mentale au cours de sa vie », précise Mimi Israël.