La conjoncture économique actuelle pousse de nombreux employeurs canadiens à revoir à la baisse leur budget d’augmentations salariales, établi il y a quelques mois à peine, révèle un sondage de Hewitt & Associés. La tendance à la baisse se dessine un peu partout au pays, y compris en Alberta, où le marché de l’emploi est des plus concurrentiels.
Les résultats du sondage en ligne mené par Hewitt en octobre dernier indiquent que 36 % des 411 entreprises participantes réduiront leur budget d’augmentations salariales initialement établi pour 2009. Ces organisations avaient prévu consentir une hausse de salaire moyenne de 3,8 % l’an prochain. Elles ont maintenant rajusté l’augmentation prévue d’un point de pourcentage, pour la ramener à 2,8 %.
C’est au Québec et en Colombie-Britannique que les augmentations salariales seront rajustées de la façon la plus marquée par rapport à la moyenne nationale. Au Québec, l’augmentation moyenne prévue est passée de 3,5 % à 2,2 %.
Les hausses salariales budgetées pour les employés en Alberta suivent cette même courbe descendante. Plus tôt cette année, les employeurs prévoyaient y offrir une augmentation moyenne de 5,13 % en 2009; aujourd’hui, ils ont rajusté cette hausse à 3,96 %.
En Ontario, par contre, les employeurs qui envisagent de rogner l’augmentation initialement prévue feront un rajustement inférieur à la moyenne nationale, ramenant la hausse salariale moyenne de 3,54 % à 2,69 %.
Près de trois quarts des répondants qui envisagent des augmentations salariales plus modestes au cours de la prochaine année ont justifié cette réduction par la situation économique globale. Les autres entreprises ont cité leur propre situation économique ou encore, celle de leur industrie.
Hewitt a mené une enquête semblable aux États-Unis et a découvert que 42% des employeurs révisent aussi leurs prévisions d’augmentations salariales pour 2009. Les hausses salariales prévues y sont passées de 4,1% à 3,1% en moyenne.