La plupart des employeurs du Québec et de l’Ontario ont l’intention de réintégrer leurs lieux de travail au cours de l’été ou dans la première moitié de l’automne, selon un sondage mené par Normandin Beaudry.

Ainsi, 44 % des 252 organisation sondées ont l’intention de rappeler leurs employés au bureau entre les mois de juin et août. Ils sont un peu plus nombreux (48 %) à plutôt envisager un retour sur le lieu de travail au mois de septembre ou d’octobre. Une très faible proportion d’entreprises (6 %) prévoient que la réintégration du bureau ne se fera qu’en 2021. Les entreprises de plus de 1 500 employés sont un peu plus nombreuses à envisager un scénario de retour tardif (14 %).

D’un point de vue plus logistique, la majorité des employeurs (78 %) prévoient un retour progressif par segment ou groupe d’employés. Les autres stratégies mises de l’avant comprennent un partage obligatoire entre le télétravail et la présence au bureau (61 %), des horaires flexibles (48 %) et un partage de temps entre employés (17 %).

Très peu d’organisations prévoient de changer l’emplacement de leur bureau après la pandémie (11 %), mais près de la moitié disent qu’ils vont en repenser l’aménagement (46 %). Des mesures additionnelles de santé et sécurité vont être mises en œuvre dans 34 % des entreprises sondées, tandis qu’une réduction de la superficie des bureaux est à prévoir dans 25 % des cas. Le télétravail sera favorisé par 20 % des employeurs.

Dans l’éventualité où certains employés ne pourraient pas ou ne voudraient pas retourner sur le lieu de travail, la plupart des employeurs ont l’intention de se montrer concilients. Ainsi, le télétravail à temps plein sera permis, si possible, dans 66 % des entreprises sondées. Dans une minorité d’entreprises seront également autorisées les exceptions médicales (11,6 %) et les exceptions liées à la garde d’enfants (9 %).

Ajustements aux avantages sociaux

L’expérience de télétravail à grande échelle ce printemps a aussi poussé bon nombre d’employeurs à réfléchir à d’éventuels changements concernant leurs programmes d’avantages sociaux. Par exemple, 43 % des répondants envisagent de verser une allocation pour l’équipement de télétravail, et 20,6 % pour l’internet et la téléphone cellulaire.

L’ajout de services de soins de santé virtuels ou de santé mentale fait partie des plans de 8 % des employeurs, alors que l’augmentation du télétravail et l’élaboration d’une politique formelle en la matière est sur le radar de 5 % des répondants.

Près du tiers des employeurs (29 %) ne prévoient aucun changement à leur offre, et 10,3 % n’ont pas encore déterminé ce qu’ils allaient faire. En revanche, à peine plus de 1 % des répondants disent qu’ils vont réduire les coûts liés à leurs avantages sociaux. Les entreprises de plus de 1 500 employés sont beaucoup plus nombreuses à indiquer qu’elles n’apporteront aucun changement à leurs programmes actuels (40 %).