Une grande partie des travailleurs québécois est affectée par ce qu’il est convenu d’appeler le « blues hivernal » qui sévit à cette période-ci de l’année, selon un récent sondage publié par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés et effectué auprès des travailleurs salariés en janvier 2010.

Selon ce sondage, plus d’un quart des travailleurs québécois (26 %) disent être moins productifs et 42 % affirment se sentir plus fatigués ou déprimés en janvier et en février. Et le problème est plus marqué dans la grande région de Montréal, où le pourcentage des travailleurs qui se sentent plus fatigués ou déprimés s’élève à 50 %.

Pour aider les employés à combattre la déprime hivernale, les employeurs peuvent segmenter les gros projet en étapes et fixer des objectifs à court terme. « C’est une façon de faire qui permet non seulement de s’ajuster au fur et à mesure, mais aussi d’encourager le sentiment d’efficacité des troupes. Les employeurs peuvent aussi multiplier les occasions de souligner les contributions individuelles et collectives », a indiqué M. Florent Francoeur, CRHA, président-directeur général de l’Ordre.

Des tabous qui subsistent
Le sondage révèle également que, dans plusieurs milieux de travail, la dépression, le burn-out et autres problèmes de santé mentale sont encore mal vus. En effet, 37 % des travailleurs québécois disent qu’il n’est pas bien considéré de souffrir de tels problèmes dans leur milieu de travail.

« On peut se demander si ces préjugés sont le fait des travailleurs eux-mêmes ou si ce sont les milieux de travail en général qui ne sont pas encore assez ouverts. Peu importe la raison, les employeurs doivent être sensibles à la problématique. Ils ont un rôle important à jouer en établissant et en communiquant une culture, des politiques et des programmes de sensibilisation qui favorisent la santé mentale de leurs employés », a conclu M. Francoeur.