Selon les lois actuelles, les participants aux régimes de retraite traditionnels à prestations déterminées (PD) endossent très peu de risques, ceux-ci reposant presque entièrement sur les épaules du promoteur. À l’inverse, dans le régime à cotisations déterminées (CD) classique, la majeure partie des risques sont transférés au participant. Comme le soulignait récemment Lorant Porkolab, de nombreux observateurs estiment qu’on est allé un peu trop loin en passant ainsi d’un extrême à l’autre.
Le partage entre promoteurs et participants des risques opérationnels et des risques liés aux taux d’intérêt, à l’inflation, aux marchés et à la longévité réussit dans certains milieux, explique M. Porkolab. Il est délicat de généraliser, mais à coûts égaux, le partage des risques a de bonnes chances d’entraîner:
– une réduction de la charge pesant sur les fonds publics, les employeurs contribuant davantage à offrir des prestations de retraite adéquates;
– une diminution du roulement du personnel grâce à de meilleures dispositions de retraite;
– une baisse du nombre de fermetures de régimes;
– un niveau de prestations plus bas mais plus assuré – ce qui n’est toutefois pas nécessairement le choix de l’employé moyen.
Les sociétés constatent à présent que, bien qu’il y ait des coûts financiers et des risques associés aux régimes de retraite PD traditionnels, les régimes CD classiques ne représentent peut-être pas non plus le meilleur choix. Le partage des risques entre le promoteur et le participant peut donc constituer une solution attrayante dans certains cas, mais seulement si les sociétés évaluent correctement les coûts de tels arrangements et atténuent les risques qu’elles sont disposées à endosser.