La volatilité importante du dollar canadien face aux principales devises étrangères au cours des dernières années a grandement influencé les rendements des actifs étrangers pour les investisseurs canadiens, ce qui a amené plusieurs caisses de retraite à s’interroger sur la pertinence de couvrir les risques liés aux devises étrangères.
Pendant plusieurs années, la gestion de la devise est tombée un peu à plat, mais les conseillers interrogés disent avoir reçu plusieurs mandats de couverture de devise dans les derniers 18 mois.
« La gestion des devises devrait à tout le moins avoir déjà été considérée », soutient Roland Pratte, sociétaire principal et spécialiste en répartition d'actifs chez Towers Perrin. « D'abord, quelles catégories d'actifs couvre-t-on et à quel pourcentage? Ensuite, il faut établir à quel moment il faut la mettre en vigueur. Cela peut se faire graduellement selon l'exposition du portefeuille et le niveau du dollar canadien. »
« Lorsqu’on parle de gestion de la devise, il n’existe pas de solutions universelles. Trop de caisses ne font rien pensant qu’il est trop tard ou que ce n’est plus le temps. Il importe d'être confortable à long terme avec la stratégie employée », insiste Claude Reny, associé principal chez Pensul.
« En choisissant de ne rien faire, les comités de retraite prennent néanmoins une décision, soit celle de vivre avec les fluctuations du dollar », poursuit Patrick De Roy directeur en gestion d’actifs chez Morneau Sobeco. « Une couverture modérée de la devise peut par surcroît constituer une source de diversification pour son portefeuille. »
Patrick Chamberland, conseiller en gestion d'actifs chez Normandin Beaudry, partage le même avis, mais ajoute qu’une exposition trop grande à une devise en particulier peut entraîner une concentration de risque. L’administration de la couverture de devises est un facteur à considérer dans le choix de la stratégie.
« Un comité de retraite devrait analyser et bien établir son cadre de gestion de la couverture de devises sans égard au niveau des taux de change actuel, même si celui-ci n’est pas favorable. En fixant le point d’entrée d’avance, le comité de retraite sera prêt à implanter le mandat dès que les conditions seront plus favorables », renchérit M. Chamberland.
Voyez l'article complet sur la gestion du risque dans l'édition d'octobre du magazine.