Un sondage commandé par la Financière Manuvie révèle que sept Canadiens sur dix préféreraient subir un examen physique annuel que discuter pendant une heure de leurs besoins en matière de soins de longue durée. Cette réticence à aborder le sujet des soins de longue durée dont ils pourraient avoir besoin un jour explique en partie pourquoi seulement 21 % des Canadiens ont tenu compte du coût des soins de longue durée pour élaborer leur plan de retraite.
Le Dr Rubin Becker, MD, FRCPC, gérontologue canadien réputé, explique que la plupart des gens évitent ce sujet, surtout parce qu’ils doivent tenir compte de la possibilité qu’eux-mêmes ou leur conjoint pourraient voir leur état de santé physique ou mentale se détériorer avec les années.
« Très peu de gens tiennent compte des soins de longue durée dont ils pourraient avoir besoin. S’ils sont nombreux à reconnaître qu’ils auront besoin d’aide, peu d’entre eux se rendent vraiment compte de ce que cela représente. Et pour un grand nombre de Canadiens, le coût des soins dépasse largement celui auquel ils s’attendaient », indique le Dr Becker.
Bien que les Canadiens tendent à esquiver le sujet des soins de longue durée, ils sont quand même préoccupés par leurs besoins futurs. Cinquante-sept pour cent des répondants craignent qu’eux-mêmes ou leur conjoint ne doivent être placés un jour dans un établissement de soins et doutent d’avoir les moyens financiers de le faire. Qui plus est, 51 % d’entre eux craignent de devenir un fardeau pour leur famille.
« La réalité, c’est que nous vivons plus longtemps, avons moins d’enfants qui peuvent nous prendre en charge et qu’il est fort probable que nous aurons besoin un jour de soins de longue durée, surtout si nous atteignons l’âge de 85 ans. La planification des ressources financières en vue des soins de longue durée peut nous aider à atténuer ces craintes, ajoute le Dr Becker. Une bonne planification garantit l’accès aux soins, et nous permet de demeurer à la maison aussi longtemps que possible et de jouir d’une meilleure qualité de vie même si le placement en établissement s’avère nécessaire. »
Le manque de planification n’est pas dû à un manque d’expérience en matière de soins de longue durée. En effet, selon le sondage, 38 % des répondants ont déjà dispensé des soins de longue durée à un membre de leur famille ou à un ami. Le plus grand sacrifice personnel associé à cette aide est la « perte de temps ».
Les Canadiens et la planification en matière de soins de longue durée
Le sondage réalisé pour le compte de la Financière Manuvie met au jour certaines réalités concernant la planification des Canadiens en matière de soins de longue durée et leurs connaissances à ce sujet.
Les Canadiens âgés de 35 à 75 ans… | Proportion |
sont susceptibles d’utiliser leur épargne ou leur revenu de retraite pour payer les soins de longue durée, s’il le faut. | 80 % |
sont susceptibles de faire appel aux programmes publics de soins de longue durée. | 61 % |
sont susceptibles d’utiliser la valeur de leur maison pour payer les soins de longue durée. | 53 % |
croient que les régimes d’assurance collective couvrent généralement les soins de longue durée. | 51 % |
ont tenu compte du coût des soins de longue durée dans leur plan de retraite. | 21 % |
Paul Smith, vice-président, Marketing et élaboration des produits, Assurance individuelle de la Financière Manuvie, souligne que de nombreux Canadiens croient que les régimes d’assurance collective couvrent les soins de longue durée, ce qui est pourtant rarement le cas. "Il faut absolument que les Canadiens sachent exactement ce que leurs régimes d’avantages sociaux et leurs contrats d’assurance en vigueur couvriront en matière de soins de longue durée et qu’ils élaborent leur plan en conséquence."
M. Smith fait remarquer que le coût des soins de longue durée peut rapidement épuiser l’épargne-retraite, surtout dans le cas des couples. « Le coût des soins dispensés pendant plusieurs années dans un établissement peut avoir de graves conséquences sur l’épargne-retraite, une fois l’impôt prélevé. Il faudra peut-être placer l’un des conjoints âgés dans un établissement de soins, alors que l’autre conjoint pourra demeurer chez lui. La vente de la maison pour financer le coût des soins de longue durée ne constitue donc pas toujours une option envisageable. Si le coût des soins dispensés au conjoint en établissement entraîne l’épuisement de l’épargne-retraite, l’autre conjoint risque de se retrouver sans argent pour subvenir à ses propres besoin. »
La Financière Manuvie lance son produit SoinsVie
SoinsVie est un produit d’assurance soins de longue durée qui prévoit le versement d’une prestation mensuelle permettant à une personne ou à un couple de régler le coût des soins de longue durée. L’assuré reçoit une prestation mensuelle et n’a pas besoin de soumettre des reçus pour demander un remboursement.
L’assuré au titre du contrat, ou son mandataire, peut utiliser les fonds comme bon lui semble, que les soins soient dispensés à la maison ou en établissement. Le produit prévoit également une couverture partagée, une première au Canada, que les conjoints(de droit ou de fait)peuvent souscrire. Ce type de couverture permet aux conjoints de partager une "enveloppe commune". Qu’il s’agisse de la couverture individuelle ou partagée, la prestation est doublée si les soins sont dispensés en établissement, car le coût de tels soins est alors plus élevé.