Plus d’un million de Québécois dont une majorité de travailleurs seraient avantagés par la correction des régimes de retraite des secteurs public et parapublic demandée par les principales associations de retraités de l’État.
Selon les données dévoilées par l’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic(AQRP), la correction demandée viserait plus de 487 000 travailleurs actuels du gouvernement du Québec, 350 000 anciens employés du gouvernement n’ayant pas encore pris leur retraite, 174 000 retraités et 23 000 conjoints survivants. C’est donc dire que les demandes des retraités de l’État avantageraient directement près d’un Québécois sur sept, dont moins de 20 % sont d’actuelles personnes retraitées.
Le 5 mars dernier, les principales associations de retraités de l’État réclamaient notamment la correction immédiate de l’iniquité actuelle des régimes de retraite des secteurs public et parapublic, afin que toutes les personnes ayant accompli des années de service entre 1982 et 1999 obtiennent, pour ces années de service, le même niveau d’indexation que pour les années de service accomplies depuis 2000.
Les personnes ayant accompli des années de service après le 30 juin 1982, mais avant le 1er janvier 2000 subissent, pour ces années de service, une indexation équivalente à l’inflation moins 3 %, alors que les personnes ayant accompli des années de service depuis 2000 obtiennent, pour ces années de service, une indexation équivalente à 50 % de l’inflation ou l’inflation moins 3 %, selon le meilleur des deux scénarios.
L’AQRP a demandé à la firme Optimum Actuaires & Conseillers d’estimer le coût de la modification réclamée par les retraités de l’État. Selon les données obtenues, le coût de la modification assumé par l’employeur s’évaluerait à 2,2 milliards, étalé sur la période de plusieurs dizaines d’années durant laquelle les personnes ayant accompli des années de service entre 1982 et 1999 recevront une rente de retraite. Par ailleurs, en prenant en considération les gains sur le rendement de la caisse des participants, le coût de la modification assumé par les participants se traduirait par une augmentation de moins de 1 % de leur taux de cotisation.