Les employeurs qui offrent des régimes de retraite à cotisations déterminées (CD) à leurs employés ont maintenant accès à un nouvel outil important pour surveiller et comparer le rendement des produits de fonds à date d’échéance puisque Mercer a lancé ses univers de fonds à date d’échéance. Il s’agit d’une première au Canada.

Les produits de fonds à date d’échéance consistent en une série de fonds comportant chacun leur propre date cible. Habituellement, le participant au régime choisit le fonds qui correspond le mieux à la date à laquelle il prévoit prendre sa retraite. La répartition d’actif du fonds se rajuste automatiquement à mesure qu’approche la date cible.

Les sept univers de fonds à date d’échéance de Mercer sont appelés Retraite, 2015, 2020, 2025, 2030, 2035 et 2040. « Les fonds à date d’échéance étant relativement récents sur le marché canadien, rares sont les produits dont les résultats couvrent une longue période », affirme Anne Meloche, responsable de la consultation en régimes de retraite à cotisations déterminées de Mercer pour l’Est du Canada. « Nos univers de fonds à date d’échéance révèlent d’importantes différences de rendement d’un produit de fonds à date d’échéance à l’autre. »

« Pour bien comprendre comment les fonds à date d’échéance se comportent, il est essentiel que les répondants soient en mesure de surveiller et de comparer leurs rendements », ajoute Anne Meloche. « La comparaison devrait se faire non seulement avec le rendement du portefeuille de référence, mais aussi avec le rendement d’autres fonds à date d’échéance. »

Quelques explications
La répartition des actifs sous-jacents et la diversification des fonds venant à échéance à la même date (par exemple en 2020) peuvent être assez différentes d’un produit à l’autre, ce qui peut produire des rendements très différents.

« Certains répondants de régimes croient à tort que tous les produits de fonds à date d’échéance s’équivalent », fait observer Anne Meloche. « Dans bien des cas, les répondants se voient présenter un éventail très restreint de familles de fonds à date d’échéance et ne comprennent peut-être pas tout à fait les différences entre les produits et les risques qu’ils comportent. »

« En 2008, les rendements des fonds à date d’échéance aux États-Unis ont été caractérisés par une grande dispersion », note Jean Michel, responsable de la consultation en gestion de placements de Mercer pour l’Est du Canada. « Les grands écarts de rendements obtenus aux États-Unis ont particulièrement retenu l’attention des investisseurs et des organismes de réglementation. »

« Les analyses canadiennes et américaines ont démontré que la variation des rendements n’est pas uniquement attribuable à la proportion d’actif investie en actions », ajoute M. Michel. « La couverture de la devise des placements étrangers, l’ajout de catégories d’actif comme les fiducies de placements immobiliers (REIT), les placements en infrastructure et les obligations à rendement réel ne sont que quelques facteurs qui ont également influencé les variations de rendements. »

Dorénavant, les répondants de régimes devront bien comprendre la conception des fonds à date d’échéance ainsi que les risques qu’ils comportent, et être en mesure d’expliquer le rendement des fonds à date d’échéance qui ont été sélectionnés pour les participants à leur régime CD.