Plus d’un Québécois sur cinq (22,7%) vit dans un état de détresse psychologique élevé, soit presque deux fois plus que ce qu’on observe dans d’autres provinces canadiennes, selon une analyse de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), effectuée auprès de 26000Québécois de 15ans et plus.

Dans les autres provinces évaluées dans l’analyse, le pourcentage de détresse psychologique est nettement moins élevé que celui observé au Québec: 12,3% en Saskatchewan, 12,4% à l’Île-du-Prince-Édouard, 14,5% en Alberta et 14,9% en Colombie-Britannique. Selon les auteurs, cette différence s’expliquerait, du moins en partie, par le travail.

Au plan régional, les proportions sont sensiblement les mêmes, à l’exception de Montréal, où 27% de la population vit un état de détresse psychologique élevée, comparativement à 22% pour le Québec sans la Métropole.

Un lien avec l’état de santé
Les Québécois en état de détresse psychologique sont plus nombreux chez ceux qui s’estiment en mauvaise santé (43%), comparativement à ceux qui ont une bonne (26%), très bonne (20%) ou excellente (14%) perception de leur santé.

Par ailleurs, les Québécois les plus touchés par un état de détresse psychologique élevée sont les femmes, les jeunes de 15ans à 24ans, ainsi que ceux qui ont un faible revenu.

Ainsi, les femmes (26%) sont plus nombreuses que les hommes (19,5%) à souffrir de détresse psychologique élevée, quel que soit leur groupe d’âge. Mais l’écart entre les sexes ressort de façon plus marquée chez les 15ans à 24ans, parmi lesquels la détresse psychologique touche 26,5% des hommes et 40,4% des femmes.