Après des mois de confinement, une proportion significative d’employés ont hâte de retourner sur leur lieu de travail. Certains se montrent toutefois plus craintifs, indique un sondage d’ADP Canada.

Ainsi, environ le tiers des répondants trépignent à l’idée de retrouver leur milieu de travail et leurs collègues en personne. À l’inverse, 21 % des employés canadiens disent ne pas se sentir prêts à en faire autant. Ce sentiment est plus prépondérant chez les femmes (29 %) que chez les hommes (14 %).

Se situant à quelque part entre ces deux groupes, 11 % des répondants affirment être prêts à retourner sur leur lieu de travail, mais ne sont pas sûrs que leur employeur mettra en place les mesures appropriées pour protéger leur santé et leur sécurité.

« Dans tout le Canada, la plupart des travailleurs ont le droit de refuser sans craindre d’être punis ce qu’ils croient raisonnablement être un travail dangereux. Les travailleurs n’ont pas besoin de prouver qu’ils courent un risque pour initier un refus de travail dangereux, affirme Natalka Haras, conseillère juridique d’ADP Canada. Lorsqu’il s’agit d’un refus de travailler, il est crucial que l’employeur suive avec diligence le processus d’enquête et de rapport prévu par la législation applicable. »

Loyaux malgré la crise

Les profondes perturbations qu’a entraîné la pandémie de COVID-19 sur l’économie et le monde du travail n’a pas empêché les travailleurs de rester loyaux envers leur employeur, au contraire.

L’enquête d’ADP Canada révèle 28 % des répondants disent que leur loyauté envers leur employeur s’est accrue grâce à la réaction de celui-ci face à la pandémie. Les femmes se montrent en général plus loyales envers les employeur (33 %) que les hommes (23 %).

Même chez les employés qui ont été mis à pied temporairement en raison de la crise, le niveau de loyauté demeure élevé. Près de la moitié d’entre eux (47 %) prévoient retourner travailleur pour leur employeur actuel.

Du point de l’organisation du travail, 74 % des employés sondés déclarent avoir un meilleur accès aux mesures de santé et de sécurité (74 %) et aux nouvelles technologies (38 %). Sur une note moins positive, près de la moitié des répondants (46 %) déplorent avoir constaté une augmentation de leur charge de travail.

« Bien que la loyauté envers les employeurs reste forte, il ne fait aucun doute que la COVID-19 aura des effets durables sur la main-d’œuvre, note Heather Haslam, vice-présidente du marketing chez ADP Canada. Notre série d’enquêtes a montré que la plupart des employeurs se sont adaptés rapidement en plus d’adopter des mesures pour protéger leur main-d’œuvre. Les employeurs peuvent augmenter la probabilité de conserver leur main-d’œuvre en faisant preuve de transparence sur les changements, en restant empathiques, solidaires, en sollicitant régulièrement les commentaires des employés et en continuant à donner la priorité à la santé et à la sécurité des employés. »