Une femme met de l'argent dans son tirelire
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Novembre est le Mois de la littératie financière au Canada.

Cette initiative vise l’acquisition des connaissances, des compétences et de la confiance nécessaires à la saine gestion de ses finances. Lorsque les Canadiens ont une bonne situation financière, cela profite aux collectivités et à l’économie.

Le thème cette année était « Prenez vos finances en main ». Chaque semaine avait son propre sujet : établir un budget, se fixer des objectifs financiers, devenir un consommateur averti de produits et de services financiers et emprunter de l’argent judicieusement. Ce sont tous d’excellents conseils.

Appliquer ces quatre principes serait déjà un bon point de départ pour beaucoup de personnes qui ont de la difficulté à atteindre le bien-être financier.

Mais si j’avais le pouvoir de réinventer le calendrier et d’ajouter une cinquième semaine au mois de novembre (pas facile, mais j’y travaille), j’ajouterais un conseil à l’intention de toute personne qui participe à un régime d’épargne au travail : lorsqu’il est temps d’épargner, assurez-vous de tirer parti des programmes qui vous permettent d’obtenir des cotisations de contrepartie de votre employeur.

La plupart des Canadiens le font probablement déjà. Mais, pour certains, il est plus important de mettre du pain sur la table aujourd’hui que d’épargner pour demain. C’est une réalité vécue par bien des gens, et qu’il faut reconnaître au sein du secteur des services financiers afin de mieux interagir avec ces personnes et de parvenir à les aider.

Le mieux-être financier, tout comme le mieux-être physique, ne s’atteint pas du jour au lendemain, en une semaine, ni même en un mois ou en un an. Cela prend du temps, de la discipline et du courage pour développer de bonnes habitudes en ce qui a trait aux dépenses, à l’épargne, aux emprunts et à la gestion des dettes. Pour la plupart d’entre nous, ces éléments sont inconstants. Ils nous obligent donc à sans cesse évaluer, à établir nos priorités et à revoir celles-ci à mesure que les circonstances et la vie évoluent.

Il est vrai que pour certains, il est aujourd’hui impossible de tirer pleinement parti de tous les programmes d’épargne offerts. Toutefois, lorsque leur situation se sera améliorée, et qu’ils se sentiront prêts à prendre leur avenir en main, ces programmes seront utiles. Puis, quand ils auront quelques dollars en trop, ils auront comme priorité d’utiliser cet argent pour obtenir des cotisations de contrepartie de leur employeur.

Pendant des années, les assureurs, les banques et d’autres institutions se sont efforcés d’améliorer la littératie financière au pays, avec un succès limité. Pour vraiment changer les choses, notre secteur devrait cesser d’offrir des conseils généraux et universels. Cette façon de faire est bien intentionnée, mais n’est pas utile pour bon nombre de clients. Offrons donc des conseils fondés sur leur situation personnelle. Cela nous permettrait de reconnaître les défis propres à chacun dans le moment présent, et de prendre en considération tout ce qui touche à ses conditions de vie, à ses objectifs et à ses obstacles.

Il y a une explosion de la demande pour des conseils financiers personnalisés. Des programmes qui donnent aux participants l’occasion de discuter en personne ou au téléphone avec des conseillers qualifiés, qui prennent le temps de leur offrir des conseils financiers complets, connaissent beaucoup de résultats positifs. C’est donc une initiative qu’il faut faire grandir et dans laquelle on voudra investir.

Un des avantages négligés de participer à un régime d’épargne au travail est l’accès à des conseils crédibles et fiables. Ce sont peut-être les seuls conseils financiers que recevra un participant. Ils sont donc essentiels pour aider les employés à développer de bonnes habitudes financières et améliorer leurs connaissances en matière de finances.

Le mois de novembre est passé, mais pour de nombreux Canadiens, les difficultés à prendre leurs finances en main se poursuivent. Nous devons relever le défi de contribuer à améliorer la santé financière de tous et d’assurer le succès de nos entreprises et de nos collectivités.

Brett Marchand est chef, Produits et services d’épargne-retraite, Canada à Manuvie.


• Ce texte a été publié dans l’édition de décembre 2019 du magazine d’Avantages.
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