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Retirer le plein potentiel de la couverture vaccinale : comment maximiser la valeur pour les employés et les employeurs ?

Ajit Johal (gauche) et Gus Lee (droite) au Vancouver Benefits Summit 2024 de Benefits Canada. Photo: Peter Holst.

Les programmes de vaccination chez les enfants ont tendance à recevoir beaucoup plus d’attention que ceux pour les adultes. Il ne fait aucun doute qu’ils ont considérablement amélioré la santé des enfants. Mais la vaccination chez les adultes est également importante, et la plupart d’entre eux sont sous-vaccinés, déclare Ajit Johal, fondateur et directeur clinique d’Immunize.io, un organisme sans but lucratif qui se consacre à l’amélioration des taux de vaccination dans la communauté et dans le monde.

« Il y a quelques années, l’Agence de la santé publique du Canada a mené une étude auprès d’adultes canadiens, et 97 % d’entre eux n’étaient pas à jour quant aux vaccins recommandés. Mais 88 % pensaient que c’était le cas », souligne-t-il.

Offrir une couverture vaccinale est un service important que tous les employeurs devraient offrir, mais Ajit Johal est d’avis que les employeurs sont également dans une position idéale pour combler les lacunes en matière de sensibilisation et d’accessibilité. « Les régimes de santé et de mieux-être des employeurs représentent une excellente occasion d’aller au-delà des attentes et d’être proactifs, non seulement en ajoutant une couverture vaccinale, mais aussi en favorisant la sensibilisation et en créant une sorte de voie d’accès ».

Au cours des dernières années, Immunize.io a travaillé avec le district scolaire no 38 de Richmond (RSD38) en Colombie- Britannique pour élargir son programme de vaccination chez les adultes. Ajit Johal décrit Augustus (Gus) Lee, gestionnaire de la santé et de la sécurité du RSD38, comme « une personne très avant-gardiste en matière de santé et de bien-être ». Lee croit fermement que les initiatives de prévention comme les programmes d’immunisation font partie intégrante de la mise en place et du maintien d’un milieu de travail sain.

Le RSD38 a commencé par fournir des vaccins remboursés par les régimes publics, comme ceux pour la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) et le tétanos. Puis, au début de 2020, Gus Lee a examiné de près les absences du personnel. Il s’est rendu compte que le zona, qui peut être évité par la vaccination, en était en grande partie responsable. À l’époque, sept employés du RSD38 se remettaient de la maladie. Deux personnes se sont absentées du travail pendant cinq mois, deux autres pendant deux mois, et les trois autres sont retournés au travail dans des délais plus courts, mais ont continué de présenter des symptômes aigus comme une sensibilité cutanée, des picotements, des démangeaisons, des éruptions cutanées et des cloques.

Le succès d’un programme de vaccination en milieu de travail repose sur trois facteurs : la couverture financière par le régime d’avantages sociaux collectif de l’employeur, les initiatives stratégiques de sensibilisation et une solution clé en main pour faciliter l’accès aux employés. »



« En me penchant sur leur qualité de vie, leur temps de récupération et leurs congés de maladie, je me suis dit qu’on pouvait faire quelque chose de plus », explique Gus Lee. « J’ai donc décidé d’ajouter la vaccination contre le zona au Programme de santé et de bien-être du RSD38. »

Plus tard en 2020, le régime a bonifié sa couverture en remboursant 50 % des doses de vaccin contre le zona aux participants âgés de plus de 50 ans, puis aux participants immunosupprimés de 18 ans et plus en 2021. Le groupe démographique des 50 ans et plus était important au sein du RSD38, représentant environ les deux tiers du personnel.

L’année suivante, il a été plus facile d’établir un budget pour cet investissement dans le mieux-être, puisque le gouvernement de la Colombie-Britannique a annoncé que la province commencerait à rembourser les vaccins contre la grippe à toute personne âgée de plus de six mois. Les vaccins contre la grippe étaient auparavant couverts par le programme d’avantages sociaux du RSD38, et Gus Lee a pu transférer une partie de ces fonds pour payer la couverture du vaccin contre le zona.

Partenariat pour une solution clé en main

« [Gus Lee] a reconnu le fardeau du zona, en particulier chez les enseignants, explique Ajit Johal. « Nous avons commencé par sensibiliser les gens et offrir au personnel du district scolaire un moyen pratique d’accéder au vaccin. » … Le coût n’était pas le principal obstacle. C’était plutôt la recommandation et l’accès. »

La recommandation est venue de l’employeur, soutenue par des séances d’information dirigées par Ajit Johal qui portaient sur l’importance de la vaccination contre le zona.

Un portail de réservation en ligne a facilité l’accès en simplifiant la planification de la vaccination. Les cliniques de vaccination ont eu lieu pendant les jours de perfectionnement professionnel, et des cliniques supplémentaires mensuelles ont été offertes après les heures de classe. Le personnel avait également la possibilité de se rendre à une clinique Immunize.io dans une pharmacie qui devait respecter certaines normes précises pour participer, par exemple, avoir le vaccin en stock et être prête à répondre aux questions des participants au régime.

Puisque la vaccination contre le zona exige deux doses, le RSD38 a établi une facturation structurée afin d’encourager les employés à revenir pour la deuxième administration. Le personnel admissible du RSD38 a payé lui-même la première dose, tandis que le programme de santé et de mieux-être du district scolaire a couvert la totalité du coût de la deuxième dose.

« Les gens adorent ce qui est gratuit. Il peut y avoir une grande déception ou un sentiment d’échec si vous n’en profitez pas. Au cours de la première année, nous avons eu des taux de vaccination complète qui frôlaient les 100 % », dit Ajit Johal.

Selon lui, le succès d’un programme de vaccination en milieu de travail repose sur trois facteurs : la couverture financière par le régime d’avantages sociaux collectif de l’employeur, les initiatives stratégiques de sensibilisation et une solution clé en main pour faciliter l’accès aux employés. Le RSD38 disposait des trois.

Réaction positive du personnel

En fin de compte, les employés du RSD38 étaient très réceptifs au programme de vaccination contre le zona mis sur pied par Ajit Johal, Gus Lee et leurs équipes.

« La réaction du personnel a été incroyablement positive, affirme Gus Lee. « Les employés ont aimé que le district ait fait un effort supplémentaire pour soutenir leur santé et l’initiative a renforcé la perception positive selon laquelle la santé et le bien-être des employés sont valorisés et soutenus dans une culture de bienveillance. »

Grâce au programme général de vaccination de son district, Gus Lee a vu ses congés de maladie réduits pour les maladies pouvant être évitées par la vaccination. Fait tout aussi important, il a remarqué que le personnel prenait plus d’initiative pour prendre sa santé en main. Il affirme que les employés ont hâte à la prochaine clinique et qu’ils posent plus de questions sur la vaccination.

« Un programme de mieux-être est un excellent investissement dans la santé des employés, le soutien à l’assiduité, la gestion des invalidités et un changement de culture positif, souligne M. Lee. Cet investissement procure des avantages additionnels à l’employé et à l’employeur pour les années à venir. »

Le retour sur investissement est dans l’adoption

Ajit Johal est d’avis que la vaccination contre le zona est à la croisée des chemins. D’un côté, il y a la protection contre la résurgence du virus de la varicelle, qui est présent chez presque toutes les personnes âgées de 50 ans et plus et qui n’attend qu’une occasion de se manifester, profitant du fait que le système immunitaire s’affaiblit avec l’âge. De l’autre côté, les risques de cas invalidants de zona entraînant des douleurs neuropathiques permanentes sont beaucoup plus élevés.

Cette divergence, ou « résultat binaire », exige de prendre des mesures demandant un plus grand effort, comme l’exercice physique, une saine alimentation et l’abandon du tabagisme. Recevoir deux doses de vaccin est une intervention beaucoup plus simple que, par exemple, prendre un médicament sur une base quotidienne et pendant plusieurs décennies pour contrôler la tension artérielle.

Les employeurs peuvent maximiser le retour sur investissement de la couverture vaccinale en maximisant son utilisation, affirme M. Johal. « Si vous obtenez un taux de participation élevé, le retour est en fait positif, parce que vous évitez l’absentéisme et les pertes liées au présentéisme à cause de maladies pouvant être évitées par la vaccination. »

Ajit Johal ajoute : « Une personne vaccinée est en meilleure santé deux semaines après avoir reçu son vaccin. Aucune autre intervention ne nous permet d’obtenir un bienfait aussi rapidement. »

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