Alors que plusieurs grands investisseurs institutionnels souhaitent la disparition des actions multivotantes chez Bombardier, la Caisse de dépôt et placement du Québec s’est prononcée en faveur de leur maintien.

Lors de l’assemblée générale de la société au début du mois, des grandes caisses de retraite comme l’OIRPC et BCI ont appuyé la proposition soumise par le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MEDAC) visant la dissolution des actions à droit de vote multiple détenues par la famille Bombardier-Beaudoin.

Or, la Caisse a voté pour maintenir ces actions, rapporte Le Devoir. Sur son site web, elle a indiqué que « considérant le contexte d’industrie particulier de l’entreprise, la Caisse appuie le maintien de la structure à droit de vote multiple ».

L’investisseur institutionnel a cependant appuyé une proposition visant à ventiler les résultats de vote par catégories d’actions. Ainsi, 88 % des votes provenant d’actions qui ne sont pas contrôlées par la famille Bombardier-Beaudoin auraient appuyé la proposition de mettre fin aux actions multivotantes, selon le MEDAC.

Le groupe de défense des actionnaires explique ne pas être systématiquement contre les structures d’actions à deux catégories, mais il soutient que dans le cas de Bombardier « le très peu de considération des actionnaires de contrôle pour l’intérêt des parties prenantes et la divergence croissante entre les intérêts de la famille et ceux des autres » justifie la fin des actions à droit de vote multiple.

Les proches et les descendants du fondateur de la société, Joseph-Armand Bombardier, détiennent des actions d’une classe spéciale leur octroyant 10 voix par actions détenue. Ils contrôlent donc la société avec 50,9 % des droits de vote, alors qu’ils ne détiennent que 12,2 % du capital. Ce système est en place depuis 1980.