La proportion d’actifs gérés activement dans les portefeuilles des investisseurs institutionnels a chuté de 8 % depuis 2019, selon une nouvelle étude de la société de conseil en investissement Callan.

L’étude, basée sur des données recueillies auprès de 160 investisseurs institutionnels américains détenant un total de 598 G$ US d’actifs sous gestion, a révélé que 62 % des actifs détenus par les investisseurs institutionnels sont gérés activement à l’heure actuelle, contre 70 % en 2019.

La popularité de la gestion passive s’est surtout matérialisée dans les mandats d’actions américaines de petite et microcapitalisation. En revanche, le recours à la gestion active pour les actifs privés et les actions mondiales est resté relativement stable.

Malgré la diminution des investissements gérés activement, les gestionnaires actifs ont encore reçu 97 % des frais payés par les investisseurs institutionnels, soit une baisse de seulement 1 % par rapport à 2019. Signe de la grande concentration dans l’industrie de la gestion d’actif, plus de la moitié des frais payés par les investisseurs institutionnels ont été versés à seulement 11 % des sociétés de placement.

L’étude a également révélé que l’écart entre les frais annoncés par les gestionnaires d’actifs et les frais payés par les investisseurs institutionnels s’est accru depuis 2019. Dans un communiqué de presse, Ivan Cliff, auteur de l’étude et directeur de la recherche chez Callan, indique que les gestionnaires actifs offrent fréquemment des rabais importants dans les catégories d’actif traditionnelles.

« Les rabais négociés en dessous des barèmes de frais publiés sont importants, en particulier pour les grands mandats dont l’actif sous gestion se situe largement dans le dernier niveau des barèmes de frais, note-t-il. En outre, la gestion passive se développe maintenant sur les marchés publics au-delà des actions américaines à grande capitalisation, en particulier dans les actions de petite capitalisation et les titres à revenu fixe de base. »

Cet article a initialement été publié par Benefits Canada