La majorité (79 %) des investisseurs institutionnels considèrent qu’un ralentissement économique mondial constitue la principale menace pour leurs portefeuilles au cours des 12 prochains mois, selon une nouvelle enquête de Schroders.

En 2019, seulement 49 % des investisseurs institutionnels identifiaient une potentielle récession comme la principale menace pour leurs placements. En raison de l’incertitude ambiante, seulement 33 % des investisseurs interrogés se disent confiants dans leur capacité à garantir les rendements attendus cette année, contre 52 % en 2019.

L’enquête a également révélé que les actifs privés semblent un peu plus attrayants cette année, les répondants à l’enquête déclarant qu’ils ont l’intention d’augmenter leur exposition à ces actifs, de 12,8 % en 2019 à 14,1 % cette année. Environ la moitié des investisseurs institutionnels (46 %) estiment que l’augmentation de la répartition en actifs privés les aidera à gérer les risques. Le capital-investissement, les infrastructures et la dette privée sont les catégories d’actif les plus cités par les investisseurs qui ont l’intention d’augmenter la proportion de leur portefeuille allouée aux marchés privés.

En outre, 71 % des investisseurs institutionnels affirment que la pandémie les a incités à rechercher des actifs sous-évalués, tandis que 26 % continuent à se diversifier en s’écartant des actifs cotés en bourse afin de réduire les risques.

« Les investisseurs continuent d’être attirés par les marchés privés pour accroître la diversification et accéder à des flux de rendements alternatifs spécialisés. Ces caractéristiques peuvent devenir particulièrement précieuses à un moment où les perspectives mondiales restent floues », estime Georg Wunderlin, responsable mondial des actifs privés chez Schroders.

L’enquête a également révélé que certaines préoccupations ont été reléguées au second plan depuis le début de la pandémie. Seuls 23 % des investisseurs se disent préoccupés par l’assouplissement de la politique monétaire, contre 44 % en 2019. Et ils sont beaucoup moins nombreux (16 %) qu’en 2019 (55 %) à s’inquiéter de la hausse des taux d’intérêt.

La plupart des investisseurs (91 %) se disent convaincus que la pandémie provoquera une récession mondiale majeure, mais plus de la moitié d’entre eux (53 %) soutiennent qu’ils ne modifieront pas leur portefeuille tant que la situation ne sera pas plus claire.

L’objectif le plus répandu chez les investisseurs institutionnels dans le contexte actuel demeure la préservation du capital (64 %).