Les caisses de retraite et les investisseurs institutionnels doivent savoir ce qu’ils achètent lorsqu’ils investissent dans le crédit privé, prévient le directeur général d’Investissements RPC.
L’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada (Investissements RPC) investit depuis vingt ans une partie de son portefeuille dans le marché du crédit privé.
La caisse de retraite investit directement dans le crédit privé, plutôt que dans des fonds. Investissements RPC est donc en mesure de voir exactement dans quoi elle investit. Globalement, l’OIRPC détient 11 % de ses actifs dans le crédit public et privé, et 29 % dans les actions privées.
C’est à partir de cette expérience que John Graham, le directeur général d’Investissements RPC, lance une mise en garde aux caisses de retraite et aux investisseurs institutionnels, dans le Financial Times. Il leur demande de faire preuve de vigilance. « C’est un marché où l’acheteur doit être prudent. Vous devez être averti et savoir ce que vous achetez », prévient-il.
Si John Graham souligne que le crédit privé permet de répartir les risques, il s’inquiète de la rapidité avec laquelle les transactions sont conclues, appelant à « ne pas faire de compromis sur la diligence raisonnable ».
L’explosion du marché du crédit privé est de plus en plus redoutée. La faillite du fabricant de pièces automobiles First Brands et celle du prêteur automobile Tricolor sont survenues alors que les deux entreprises avaient accumulé des dettes auprès de prêteurs non bancaires. Et ces cas pourraient ne pas être isolés, prévient le Financial Times.