Le gouvernement fédéral devrait vendre des infrastructures clés pour favoriser les investissements des caisses de retraite au Canada, soutiennent plusieurs dirigeants de ces institutions.

« Ne nous demandez pas d’acheter davantage d’actions cotées en bourse », a lancé Gordon Fyfe, le PDG de British Columbia Investment Management (BCI).

Celui-ci participait à un événement organisé à Toronto par l’Economic Club of Canada, en présence de plusieurs autres dirigeants de grandes caisses de retraite canadiennes, rapporte The Globe and Mail.

Les caisses de retraite canadiennes sont intéressées à investir au pays, mais bien davantage dans des infrastructures que dans des actions publiques, ont souligné les différents dirigeants. C’est parce qu’il s’agit d’actifs existants, dont les flux de trésorerie proviennent de contrats stables qui offrent des rendements réguliers, susceptibles de contribuer au paiement des pensions, a expliqué Gordon Fyfe.

Les dirigeants des caisses de retraite ont défendu leur expertise en matière de gestion d’infrastructures, telles que des ports et des aéroports. Investissements PSP possède et exploite sept aéroports, notamment en Allemagne, en Écosse et en Grèce.

Ils ont mis de l’avant que l’investissement des caisses de retraite au pays est avant tout un problème d’offre, et non de demande. « La plus grande reconnaissance que le gouvernement doit faire est qu’il est normal qu’un fonds de pension canadien possède un pont, un port ou un aéroport », a pointé Blake Hutcheson, le PDG du Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (OMERS).

Les dirigeants ont aussi mis en garde contre les conséquences pour les participants, si Ottawa empiétait sur l’indépendance des caisses de retraite pour diriger davantage d’investissements vers le Canada.