Un jonction des rails du chemin de fer
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La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est entrée en négociations exclusives pour acquérir une chef de file européen de la location de locomotives de fret ferroviaire.

La Caisse pourrait débourser entre 3,2 et 3,9 milliards de dollars pour mettre la main sur Akiem, une filiale de la SNCF, la principale compagnie ferroviaire française et du groupe allemand DWS. L’offre de la Caisse n’a cependant pas été rendue publique.

Akiem détient la plus grande flotte de locomotives de fret ferroviaire en Europe, avec pas moins de 600 locomotives. Elle possède également 46 trains de passagers. Les trois quarts de ses locomotives sont électriques. La firme, détenue à parts égales entre la SNCF et DWS, en tire des revenus annuels de 280 millions de dollars canadiens.

« De par sa taille et son positionnement sur l’ensemble de la chaîne de valeur, notamment la maintenance, Akiem dispose d’avantages compétitifs importants pour tirer profit de la croissance attendue du marché de la location de locomotives à l’échelle de l’Europe », commente Emmanuel Jaclot, le premier vice-président et chef des Infrastructures à la CDPQ, par communiqué.

L’offre d’acquisition de la Caisse demeure soumise aux procédures de consultation de la SNCF et de DWS. Elle devra également être validée par les autorités de la concurrence.

La proposition de la Caisse aurait surpassé celle de la banque JP Morgan, elle aussi intéressée par Akiem.

L’offre de la Caisse confirme la volonté du fonds de pension public d’être un acteur de poids du marché ferroviaire européen. Déjà, l’an passé, la Caisse avait fait l’acquisition des wagons Ermewa, une ex-firme de la SNCF. Par ailleurs, la CDPQ est co-actionnaire avec la SNCF d’Eurostar, la société qui exploite les trains à grande vitesse qui relient Paris et Bruxelles au sud de l’Angleterre et à Londres, via le tunnel sous la Manche.