La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a quasiment atteint la cible 2030 de sa stratégie climatique.

Depuis 2017, la CDPQ a diminué de 59 % l’empreinte carbone de son portefeuille, alors qu’elle vise 60 % d’ici 2030, indique son Rapport d’investissement durable 2023, qu’elle vient de publier.

Cet objectif est une étape en vue d’atteindre la neutralité carbone de son portefeuille en 2050, conformément à sa stratégie climatique adoptée en 2021.

À la fin de l’année 2023, la CDPQ détenait 53 milliards de dollars en actifs sobres en carbone, dont 15 milliards de dollars au Québec. Cela correspond à une hausse globale de 35 milliards de dollars en actifs sobres en carbone depuis 2017.

Elle détient également 330 milliards de dollars en actifs ayant une faible empreinte carbone, ce qui représente près de 80 % de son portefeuille global.

En 2023, la CDQP a cédé son dernier investissement relié à la production de pétrole. L’institution financière ne détient plus aucun investissement dans l’industrie pétrolière. Elle détient cependant des actifs gaziers, à hauteur de 16 milliards de dollars, notamment comme actionnaire majoritaire d’Énergir. La CDPQ mise sur le gaz naturel pour faciliter la transition environnementale.

Par ailleurs, la CDPQ compte soutenir la décarbonation d’entreprises incluses dans son portefeuille dédié à la transition. « Notre capital pourrait les aider à réduire leur empreinte de 31 % d’ici 2030 et de 85 % d’ici 2035 », souligne le rapport de la CDPQ. L’institution détient 5 milliards de dollars en actifs de transition visant à décarboner les secteurs les plus émetteurs.

Et maintenant qu’elle a quasiment atteint ses objectifs pour 2030, la CDPQ n’entend pas s’arrêter en chemin. Elle affirme s’apprêter à relever ses objectifs.

« À la CDPQ, notre conviction est forte : investissement durable va de pair avec rendements de long terme. Je suis fier de constater le chemin parcouru et les résultats obtenus par notre organisation. Maintenant, une fois qu’une cible est atteinte, il n’y a qu’une bonne option : la rehausser. Faire évoluer notre approche et déterminer ce qu’on peut faire différemment, encore mieux. Et prendre la pleine mesure de ce que nous pouvons mettre en œuvre pour améliorer la durabilité de l’ensemble de notre portefeuille », commente Charles Emond, président et chef de la direction de la CDPQ, par communiqué.