
La Caisse de dépôt et placement du Québec s’apprête à investir 15 milliards de dollars en infrastructures au Royaume-Uni.
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) va augmenter de 50 % son allocation aux actifs britanniques, en investissant 15 milliards de dollars supplémentaires, rapporte le Financial Times.
La CPQ détient actuellement 32 milliards de dollars d’actifs au Royaume-Uni, précise le média britannique, qui cite des propos de Charles Émond, le président et chef de la direction de la CDPQ.
Le choix de la caisse de retraite est encouragé par les projets du gouvernement britannique qui vise à augmenter les dépenses d’infrastructures. Il s’agit d’ « une énorme opportunité », selon Charles Émond, qui souligne que le Royaume-Uni serait en tête de liste comparativement à de nombreux autres pays en termes « de volonté, de clarté, de transparence, de façon de négocier et d’exécuter des accords, de sérieux et d’accueil ».
Le gouvernement du Royaume-Uni compte sur les caisses de retraite pour le financement de ses projets d’infrastructures, ainsi que sur les grands fournisseurs britanniques de retraites à cotisations déterminées. Les plus grandes d’entre elles se sont engagées à investir 5 % de leurs actifs sur les marchés privés du pays d’ici 2030.
Plus globalement, la CDPQ s’apprête à augmenter ses allocations d’actifs en Europe. Cette portion passerait de 15 % à 17 % de son portefeuille, en raison de nouveaux investissements portant sur la transition énergétique. D’ici 2030, la caisse de retraite s’attend également à augmenter de 50 % son allocation d’actifs en France, où elle détient présentement 25 milliards de dollars.
Les pays européens cherchent actuellement à sécuriser leurs approvisionnements en énergie, tout en devant composer avec des contraintes financières élevées. La CDPQ entend répondre à ces besoins et saisir ces opportunités.
Parallèlement, l’exposition du portefeuille de la CDPQ aux États-Unis devrait être un peu réduite, après avoir atteint un pic qui a suivi une décennie de rendements élevés. Mais la caisse de retraite continuera à investir aux États-Unis, a précisé Charles Émond.