Les grandes caisses de retraite sont largement absentes des investissements dans le secteur des sciences de la vie, malgré des perspectives prometteuses.

Les levées de fonds et les investissements se multiplient dans le domaine des sciences de la vie au Canada. Mais à l’exception de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), les grandes caisses de retraite canadiennes restent généralement à l’écart de ces transactions, relève The Globe and Mail.

Pourtant, les performances offertes par le secteur suscite de l’appétit. La Banque de développement du Canada (BDC) a obtenu un rendement interne moyen de 22,6 % sur ses investissements en capital de risque dans les sciences de la vie, au cours de la dernière décennie.

Il apparaît que ce secteur semble rebuter la plupart des caisses de retraite canadiennes… sauf au Québec. Amplitude Centures vient de clôturer son deuxième fonds, basé sur la médecine de précision, en levant 263 millions de dollars, avec le soutien de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), ainsi que d’investisseurs institutionnels tels que le Fonds de solidarité FTQ et Fondaction… mais pas de grandes caisses de retraite canadiennes hors Québec.

Cette absence déçoit les investisseurs en capital de risque du secteur des sciences de la vie, car l’absence de la plupart des grandes caisses de retraite canadiennes limite les montants qu’ils peuvent lever, précise le quotidien.

Parallèlement, la plupart des grandes caisses de retraite canadiennes s’empêchent ainsi de bénéficier des gros retours sur investissement générés par le secteur.

Certaines caisses de retraite, dont le Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario, le Régime de retraite des enseignants de l’Ontario (Teachers), l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC), l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public et la British Columbia Investment Management Corporation, se sont lancés dans le capital-risque et le capital-développement, en soutenant des entreprises et des fonds individuels. Mais à l’exception de la CDPQ, ils ont largement évité d’investir dans des entreprises en phase de démarrage, souligne The Globe and Mail.

Ces grandes caisses de retraite canadiennes considère les investissements en sciences de la vie comme trop petits et trop risqués, car il est nécessaire de mettre en place des équipes dédiées pour analyser les opportunités d’investissement dans ce secteur à forte composante technologique.