L’attrait pour les catégories d’actif non traditionnelles ne se tarit pas : malgré une répartition déjà relativement élevée, les investisseurs institutionnels canadiens continuent d’aller de l’avant, selon un sondage de CIBC Mellon.

Plus de la moitié (58 %) des investisseurs institutionnels disent qu’ils se laisseront tenter par de nouveaux investissements non traditionnels au cours des 12 prochains mois. Pas un seul envisage au contraire de réduire son exposition à de tels actifs.

« On constate une divergence entre les investisseurs institutionnels canadiens et leurs pairs ailleurs sur la planète, explique Jon Lofto, directeur des placements alternatifs à CIBC Mellon. À l’échelle mondiale, il y a une petite cohorte d’investisseurs qui prévoient réduire leur répartition en placement traditionnels, mais pas au Canada, même si nous sommes déjà davantage exposés à ces catégories d’actif. »

L’attrait de l’immobilier

En moyenne, le portefeuille de placement illiquide des investisseurs institutionnels canadiens est constitué de 42 % d’immobilier, de 20 % d’infrastructures, de 18,7 % de placements privés, de 17,9 % de dette privée et de 1,4 % de fonds de couverture.

Les investisseurs canadiens ont donc une nette préférence pour l’immobilier, alors que leurs homologues à l’échelle mondiale privilégient plutôt les placements privés.

« Je pense que cela peut être attribué en majeure partie à l’environnement qui a suivi la crise de 2008, dit Jon Lofto. Le fait que les taux d’intérêt étaient bas et que les évaluations étaient dépréciées ont suscité de l’intérêt pour l’immobilier. »

Les investisseurs utilisent plusieurs moyens pour s’exposer aux placements non traditionnels, notamment les fonds de fonds (70 %), les partenariats (68 %), les investissements directs (68 %), les structures de fonds traditionnels (54 %), les services d’impartition (44 %) et les co-investissements (36 %)

Lorsque vient le temps de négocier avec un gestionnaire de fonds, trois priorités sont mises de l’avant par les investisseurs institutionnels canadiens : la réduction des frais, l’amélioration de la transparence et la plus grande importance accordée aux facteurs de croissance durable.

Cet article a initialement été publié par Benefits Canada.