Depuis le 1er janvier dernier, le Régime de retraite des chargés de cours de l’Université du Québec (RRCCUQ) offre une toute nouvelle solution de décaissement à ses participants, qui formulaient d’ailleurs cette demande depuis longtemps.
Créé en 1990, le RRCCUQ compte près de 3000 participants et affiche un actif d’un peu plus de 200 M$. Quand Québec a procédé en 2015 à une modification législative autorisant le versement de prestations variables à l’intérieur des régimes CD, les responsables du RRCCUQ se sont empressés de mettre sur pied un système de décaissement pour faire profiter les participants de frais plus bas, mais aussi pour freiner les sorties d’argent de la caisse de retraite.
« On s’est d’abord demandé si on avait les capacités administratives pour le faire. Procéder à plus d’une centaine d’autorisations de paiement par mois, ça fait beaucoup de travail pour une petite équipe », raconte Jean-Philippe Tremblay, directeur du RRCCUQ.
Pour l’instant, des choix ont donc été faits pour simplifier l’administration du système. Les paiements sont par exemple versés sur une base annuelle, et non mensuelle. Le versement de revenus temporaires, comme le font les FRV des institutions financières, n’est pas disponible non plus, alors que les conjoints de participants décédés ne peuvent pas poursuivre le décaissement au sein du régime. « On veut y aller étape par étape et s’assurer que tout fonctionne bien avant de ratisser plus large », explique M. Tremblay.
Concernant les options de placement, les responsables du régime ont choisi d’utiliser les mêmes deux fonds pour les périodes d’accumulation et de décaissement : le fonds régulier (60 % en actions, 40 % en obligations) et le fonds conservateur (30 % en actions, 70 % en obligations). Un mélange 50%-50% des deux fonds est également possible. L’actif du participant demeure donc investi dans le même fond lorsqu’il tombe à la retraite ou peut également être investi de manière plus conservatrice. Les options de décaissement en tant que telles sont constituées de l’équivalent d’un FRV pour les sommes immobilisées et de l’équivalent d’un FERR pour les sommes non immobilisées.
« Comme nous avions déjà une bonne structure pour l’administration du régime, l’implantation du système de décaissement n’a pas représenté un investissement important en terme financier Nous avons choisi de partager les frais entre tous les participants, qu’ils adhèrent ou non au système », souligne Jean-Philippe Tremblay.
Mais le plus grand défi est certainement celui des communications. « Avant, les participants se dirigeaient vers les institutions financières. C’était donc moins préoccupant pour le régime s’ils ne connaissaient pas très bien le fonctionnement des produits de décaissement. Mais c’est maintenant dans notre cour », indique-t-il.
Le RRCCUQ a donc déployé des outils de vulgarisation et formé ses employés à répondre aux questions des participants. Bien des participants ne sont par exemple pas familiers avec les notions d’actif immobilisé et de retraits minimum et maximum. « Certains pensent pouvoir sortir 150 000 $ de leur compte la première année et partir en voyage autour du monde. Quand on leur explique que ça ne fonctionne pas comme ça, leur rêve s’écroule.», mentionne M. Tremblay.
Pour préparer le terrain avant l’entrée en vigueur du système de décaissement le 1er janvier dernier, le régime a procédé en septembre à des envois postaux à tous les participants de 55 ans et plus ayant un statut non actif. Pour le lancement, 19 participants totalisant 2,9 M$ ont adhéré au système de décaissement.
Depuis cette annonce, le régime a aussi enregistré une augmentation fulgurante des cotisations volontaires provenant de REER et de CRI. « Les gens ont vite compris que le fait de pouvoir tout décaisser au même endroit était très avantageux. Des frais de 0,5 %, c’est très compétitif », observe Léo Marcotte, président du comité de retraite.
Pour télécharger la présentation en version pdf, cliquez ici.
<<<<Présentation précédente RETOUR AU SOMMAIRE Présentation suivante>>>>